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Pravind Jugnauth : «Paul Bérenger a promis le poste de Premier ministre à Nando Bodha»

Pravind Jugnauth Il se dit déçu que Nando Bodha ne soit pas venu le voir avant son départ.

Le chef du gouvernement a évoqué le départ de son ministre des Affaires étrangères, Nando Bodha, lors de son comité central, de samedi. Il a indiqué que Paul Bérenger a promis à ce dernier le poste du Premier ministre.

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Pravind Jugnauth a fait part que c’est triste que Nando Bodha ait quitté le parti. Il a indiqué que depuis quelque temps, Paul Bérenger « ti p lastik Nando Bodha ». « Paul Bérenger a promis le poste de Premier ministre à Nando Bodha », a-t-il déclaré. Ce dernier a soutenu que Paul Bérenger avait également donné sa parole à Madan Dulloo et Ashok Jugnauth. Le chef du gouvernement a souligné qu’il a reçu la lettre de Nando Bodha. « J’attendais qu’il vienne me voir ou me passe un coup de fil, mais il n’a pas eu le courage de le faire », a-t-il ajouté.

Pas d’élections générales avant cinq ans

Sur les élections générales, Pravind Jugnauth a fait comprendre que selon la Constitution, c’est le Premier ministre qui décide la tenue des élections générales. « Je peux venir avec les élections avant cinq ans où même après. Mais je n’ai aucune intention de venir avec les élections générales avant cinq ans. Le gouvernement a un programme », a-t-il précisé. Il a affirmé qu’aujourd’hui, Nando Bodha veut construire un nouveau programme avec Navin Ramgoolam, Paul Bérenger, Bruneau Laurette, Rama Valayden et Roshi Bhadain.

L‘opposition et les « faussetés »

Le chef du gouvernement a souligné qu’aujourd’hui, il y a une équipe de bandits avec un lion, un requin moustache, un coq et des vautours. « Qu’est-ce que Paul Bérenger n’a pas dit sur Navin Ramgoolam ou encore sur Roshi Bhadain ? ‘Group loposisyon nek p crass venin. Zot inn inir pou coz ban foste’ », a-t-il exposé.

Le programme des adversaires :  brûler le pays

Le Premier ministre a admis qu’il était impliqué dans un accident fatal en 1996. « Il y a eu une enquête de la police, une enquête judiciaire et le dossier était parti au bureau des Directeurs des Poursuites Publiques. Mais personne n’a trouvé que c’était moi le coupable. Aujourd’hui après 25 ans, l’opposition vient relever cela. Il ne faut pas oublier qui était le Premier ministre à cette époque », a-t-il rappelé. Ce dernier a soutenu que le programme de l’opposition, c’est de brûler le pays. Il a lancé une mise en garde à l’opposition. « Je leur ai dit de faire très attention. Je suis le Premier ministre de ce pays et je ne vais tolérer aucun désordre qui peut mettre l’unité nationale en danger. Il faut respecter les lois », a-t-il insisté.

Il faut différencier entre les « patriotes et les bandits »

Il a expliqué que les gens doivent pouvoir faire la différence entre les patriotes et les bandits. « Ils veulent empoisonner l’esprit des gens et veulent décrédibiliser les institutions. ‘Ena dir pou vers disan dan le pei. Ena pou vinn clak le premie minis e p met mwa o defi’. Jamais, dans ma carrière politique, je n’ai utilisé la violence. Si je dois répliquer, je compte le faire avec des arguments », a-t-il fait savoir. Il a avancé que ce n’est pas un problème que les gens descendent dans les rues, car nous sommes un pays démocratique, mais il y a une différence entre une marche pacifique et une marche où on se sert de la violence.

Soopramanien Kistnen était un ami

Pravind Jugnauth a lancé que les partis de l’opposition veulent faire croire qu’il y a un problème d’ordre et de paix dans le pays. « Je suis triste quand une personne est décédée, surtout si ce n’est pas de cause naturelle. L’opposition veut faire croire que le gouvernement ‘inn montt enn escadron de la mor’. Ils font de la politique sur les malheurs des gens », a-t-il indiqué. Ce dernier a expliqué qu’un ami qui donnait un coup de main au MSM, notamment Soopramanien Kistnen, aussi connu comme Kaya, est décédé. « Il y a une enquête. Tous veulent savoir ce qui s’est passé, mais il y a certains qui ont fini de savoir ce qui s’est passé. Ils font de la politique alors que l’enquête de la police n’est pas encore terminée. Ils ne veulent pas donner des preuves à la police, mais ils font des révélations ‘lors kess savon’. Ils sont eux-mêmes des enquêteurs, des avocats et ont fini de juger des gens. Une autre personne est décédée dans un accident et la première réaction de l’opposition, c’est de dire que l’accident a été planifié », a-t-il dénoncé.

« Kan ou frekant lisien ou gayn piss »

Le leader du MSM a relaté qu’il a déjà subi une défaite lors d’une élection générale, notamment en 2005, mais il a remporté une partielle en 2009, et par la suite des élections générales en 2010, 2014 et finalement en 2019. Il a indiqué qu’il n’a pas ‘zet labou’ sur les institutions quand il a perdu les élections générales de 2005 avec uniquement 38 voix. « Dans le passé, ils sont plusieurs qui avaient insinué que le MSM est une petite partie et ‘nou montt dadak’. Avec le Mouvement Libérateur, le parti d’Alan Ganoo et celui de Steven Obeegadoo, on a eu une grande victoire en novembre 2019. On a eu un mandat net et clair », a-t-il revendiqué. Ce dernier ajoute que la réaction des partis de l’opposition, c’est uniquement de dire qu’on a truqué les élections et ‘zot zet labou lor komisyon elektoral.

« Ils sont venus avec des faussetés. Dans tous les partis de l’opposition, le Mouvement militant mauricien (MMM) s’était démarqué. Mais ‘kan ou frekant lisien ou gayn piss’. En 2014, le leader du MMM avait accusé Navin Ramgoolam, car c’est à cause de lui que l’alliance avait mordu la poussière lors des élections. En 2019, le parti s’est présenté seul. ‘Zordi zot couma misie-madam’. Ils partagent plusieurs choses. », a-t-il affirmé à tous ceux présents.


Showkutally Soodhun : « Jeudi, il m’a dit qu’il n’allait pas démissionner  »

L’ambassadeur de Maurice en Arabie saoudite et ancien président du MSM, Showkutally Soodhun, se dit attristé par la démission de Nando Bodha, qu’il connaît depuis 1982. Selon lui, l’ex-ministre des Affaires étrangères a été berné par Paul Bérenger. Il demande à Nando Bodha, de démissionner de l’Assemblée nationale, « s’il est vraiment un homme de principes ».

« Nando Bodha, Karl Offman et moi-même, nous avons travaillé en étroite collaboration avec SAJ. Nous avons été parmi les plus fidèles, sincères et loyaux membres du MSM. Cela m’a choqué qu’il ait pris la décision de démissionner. Surtout que pas plus tard que jeudi, il est venu me voir à la maison et m’a confié qu’il ne comptait pas démissionner. Il me l’a répété quand on s’est parlé vendredi matin », raconte Showkutally Soodhun à Le Dimanche/L’Hebdo.

Pour l’ancien président du MSM, si Nando Bodha a pu grimper les échelons, c’est grâce à SAJ. Pour Showkutally Soodhun, le départ du député du no 16 (Vacoas/Floréal) est « la plus grande des trahisons politiques ».

Il poursuit que lors de sa visite à Maurice en décembre dernier, le ministre démissionnaire lui avait raconté avoir été approché par le MMM. « Il m’avait dit qu’il avait rencontré Paul Bérenger et que ce dernier lui avait proposé le leadership du MMM. Il avait ajouté qu’il allait le présenter comme Premier ministre. Il était emballé, mais je lui ai dit que s’il adhérait au MMM, il agirait en traître », poursuit-il.

« Je ne pensais pas que Nando allait partir, mais voilà qu’il a démissionné. C’est un choc pour SAJ. C’est quelque chose d’impardonnable. C’est triste et terrible. Je me sens blessé par ce qu’il a fait. », se désole notre interlocuteur.


Maneesh Gobin, nouveau secrétaire général du MSM

Après le départ de Nando Bodha comme secrétaire général du Mouvement socialiste militant (MSM), c’est Maneesh Gobin, le ministre de l’Agro-industrie, qui occupe également le portefeuille de l’Attorney General, qui a été nommé pour occuper ce poste. Ce dernier a été un ancien magistrat et il a fait son entrée au Parlement, le 11 décembre 2014.

 

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