Le ministre des Finances et leader du MSM a une nouvelle fois défendu la Prosecution Commission que veut mettre sur pied le gouvernement.
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«C’est totalement faux de dire que cette commission sera utilisée comme instrument politique», a déclaré Pravind Jugnauth à la presse à l’issue d’une cérémonie organisée pour les enfants handicapés dans le cadre des célébrations de Noël sur le terrain de St-Julien d’Hotman, ce dimanche 18 décembre.
Invité à réagir sur les déclarations de ceux qui estiment que la Prosecution Commission risque d’être utilisée comme un «instrument politique», Pravind Jugnauth affirme que ces personnes « font de la démagogie ».
«Par exemple, on dit que mon ‘case’ [NdlR : l’affaire MedPoint] est concerné. J’ai posé la question suivante : de quelle manière mon ‘case’ est-il concerné ? Mon ‘case’ est en appel. Li pa enn desizion ki pe al pran pou al pourswiv. Ou trouve dimounn fer demagozi», a déclaré le leader du MSM.
Pravind Jugnauth affirme que le Prosecution Commission Bill figure à l'ordre du jour des travaux parlementaires de ce mardi 20 décembre. Il est prévu que ce projet de loi soit présenté et les débats y relatifs auront lieu le lendemain, a-t-il ajouté. Selon le leader du MSM, le gouvernement prévoit de faire voter ce projet de loi avant la fin de l’année.
Le Prosecution Commission Bill fait actuellement débat. Le vendredi 16 décembre, le Conseil des ministres a donné son feu vert à la présentation à l’Assemblée nationale de ce projet de loi. Celui-ci prévoit la création d’une Prosecution Commission qui aura pour tâche de rendre le Directeur des poursuites publiques (DPP) «accountable» de ses décisions, quand il recommande à la justice d’abandonner des poursuites pénales ou de les maintenir, ou quand il décide de ne pas poursuivre une personne.
L’opposition MMM et PTr a exprimé des réserves sur ce projet de loi. Le leader de l’opposition a même réclamé un renvoi des débats autour du Prosecution Commission Bill afin qu’il y ait au préalable des consultations.
Mais pour Pravind Jugnauth, la décision de créer une Prosecution a été «mûrement réfléchie». Il affirme que «même le leader de l’opposition y réfléchit depuis 2003». «Le gouvernement est en train de prendre note de toutes les opinions exprimées. Il prendra ensuite une décision», a précisé le leader du MSM.
Nassif Joomratty
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