Pravind Jugnauth aux grévistes du SCBG et du BAM : «L’aide de l’Inde sera sollicitée pour un remboursement intégral»

Le gouvernement compte se tourner vers la Grande péninsule afin de rembourser les sommes investies par les souscripteurs au plan SCBG et à BAM. L’état étudie aussi la possibilité d’un remboursement intégral.

Deuxième rencontre entre le Premier ministre et les grévistes, samedi après-midi à son bureau. Pravind Jugnauth a fait comprendre aux grévistes qu’il comptait solliciter l’aide de l’Inde pour rembourser les souscripteurs au plan Super Cash Back Gold (SCBG) et à Bramer Asset Management (BAM). « Je pars prochainement en mission à l’invitation du gouvernement indien. Je vais saisir l’occasion pour tenter d’obtenir une aide financière. Et si la réponse est positive, à mon retour on travaillera sur une formule. On sera alors en mesure de faire une proposition concrète », a-t-il dit aux grévistes.

Le Premier ministre a aussi indiqué que si les discussions sont concluantes, il lui faudra un mois pour dégager une proposition. Il examinera également la possibilité d’effectuer le remboursement en une opération. Il a souligné que ce dossier est une priorité. 

Le chef du gouvernement a dit comprendre la souffrance de ceux qui ont placé leur argent dans ces plans. « Je comprends votre anxiété, votre difficulté et je sympathise avec vous, car vous êtes dans la souffrance. J’ai toujours dit qu’il fallait être réaliste face à ce problème. Lors de ma première réunion avec les grévistes, je vous avais expliqué que nous n’avions pas de solution concrète, car nous n’avons pas les fonds nécessaires. C’est vrai qu’il reste certains biens immobiliers, mais même si nous arrivons à les vendre, nous serons toujours très loin du compte. C’est la raison pour laquelle j’ai besoin de temps pour pouvoir travailler », a-t-il affirmé.

Selon le Premier ministre, la liste établie par l’ancien ministre Roshi Bhadain comprenait des souscripteurs aux plans SCBG et BAM ayant obtenu une attention particulière pour leur remboursement. Les sociétés coopératives et des compagnies étaient totalement exclues. C’est-à-dire, qu’elles n’allaient rien obtenir, a-t-il souligné. Pravind Jugnauth a pris l’engagement de faire un effort pour les sociétés coopératives. Il a expliqué aux grévistes présents dans son bureau que leur action ne  résoudrait pas le problème, mais qu’au contraire, elle pourrait faire empirer la situation. Par contre, il a annoncé qu’il maintiendrait le dialogue à son retour au pays après sa mission en Inde.

Salim Mutty a, de son côté, indiqué qu’il y avait une absence totale de communication auparavant. Selon lui, la grève demeurait la meilleure solution. « C’est un ultime recours à travers lequel on peut sortir de certaines impasses », a-t-il dit. Il a aussi affirmé qu’on n’enclenche pas une grève de la faim sur un coup de tête. « Si le gouvernement est ouvert au dialogue, il n’y aura pas de grève de la faim », a-t-il conclu. Il se réjouit des propositions faites par le Premier ministre. Selon lui, l’intention et la détermination sont là.

Le Financial Secretary Dev Manraj, le Deputy Permanent Secretary Premode Neerunjun, responsable du Private Office au bureau du Premier ministre, aussi bien que le Senior Advisor Prakash Maunthrooa étaient présents lors des discussions. Tous les points discutés ont été inscrits dans un document signé par les deux parties.