Il s’agit d’une méthode récurrente de certains fonctionnaires pour se faire de l’argent facile. Des commissions sollicitées afin de faciliter les procédures d’appel d’offres. Mais Dinesh Seebarun, un architecte du ministère des Infrastructures publiques (MPI), en a fait les frais, dans la journée du vendredi 7 septembre. Il est soupçonné par l’Independent Commission Against Corruption (Icac) d’avoir obtenu à deux reprises des matériaux de construction et d’aménagement pour les structures en aluminium sans payer.
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Des travaux avaient été effectués, en décembre 2015, dans une « Special Education Needs School », à Flacq. L’Icac le soupçonne d’avoir commandé 1 580 de carreaux céramiques pour être fixés sur les murs de l’école, pour une somme de Rs 23 621. Après avoir commandé les matériaux, c’est l’entrepreneur des travaux, Keseven R., qui a dû s’acquitter des paiements. L’Icac enquête sur un cas similaire survenu en octobre 2014.
Dans la journée du vendredi 7 septembre, Dinesh Seebarun a été présenté devant le tribunal de Curepipe. Une accusation provisoire de « Public official using position for gratification » sous l’article 7 de la Prevention of Corruption Act. L’architecte est aussi soupçonné d’avoir sollicité, par le biais de son dénonciateur, des matériaux en aluminium, estimés à Rs 316 745. Les enquêteurs de la commission anticorruption ont déjà obtenu le feu vert du bureau du Directeur des poursuites publiques pour que des poursuites soient enclenchées dans ce cas.
receivership
Dinesh Seebarun a été confronté aux dires du plaignant. Les enquêteurs lui ont réclamé des explications sur le fait qu’il refusait de donner son aval pour que Govinda Ramen reçoive les paiements qui lui sont dûs. Depuis ses déboires financiers suite au « boycottage » de cet employé du MPI, la compagnie Govindaramen Construction a été placée en « receivership ».
Pour sa part, Cangayen Pillay, qui milite contre les injustices financières, explique avoir été approché par la présumée victime. Il lui a apporté son soutien pour que l’affaire soit référée à l’Icac. Govinda Ramen explique aux enquêteurs de la commission qu’il est également victime de préjudice après s’être retrouvé avec un montant impayé de Rs 15 millions pour des travaux déjà complétés.
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