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Prakash Maunthrooa : «À moins de 15 %, l’eau des réservoirs sera inexploitable»

Bagatelle Dam était rempli à environ 35 % à lundi. Cette terre craquelée n’est pas celle d’un désert mais bel et bien du réservoir Piton-du-Milieu.

Le directeur général de la Central Water Authority fait ressortir que la situation de l’eau est plus qu’alarmante. Il exhorte la population à utiliser « le minimum d’eau possible » et d’éviter toute forme de gaspillage. 

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Dans une semaine, cela fera cinq mois qu’il n’a pas plu. Au grand dam des réservoirs qui partent à vau-l’eau, tout comme le moral des Mauriciens (voir texte plus loin). Joint au téléphone le lundi 26 décembre, Prakash Maunthrooa, directeur général de la Central Water Authority (CWA), fait un état de la situation. 

« Le niveau de l’eau de nos réservoirs chute dangereusement », dit-il. La Ferme, par exemple, affichait un taux de remplissage de 25 % à lundi. Celui de Midlands Dam tournait autour de 30 % et celui de Bagatelle Dam était d’environ 35 %. « L’eau des réservoirs sera inexploitable une fois la barre des 15 % franchie en raison de la qualité de l’eau à ce niveau-là », prévient le directeur général de la CWA. 

Raison pour laquelle il demande aux abonnés d’utiliser l’eau de manière plus judicieuse. « Je demande à la population d’être très prudente en utilisant de l’eau. Nous devons éviter tout gaspillage. Nous sommes dans une situation de sécheresse extrême. » 

Il rappelle qu’il n’y a pas eu de pluie depuis quatre mois, soulignant qu’il n’a aucune visibilité sur les prochaines averses estivales, lesquelles sont vivement attendues. « Nous sommes vraiment inquiets. Je demande aux abonnés d’utiliser le moins d’eau possible afin qu’on ne soit pas piégé si la sécheresse perdure », ajoute-t-il. 

Quelles sont les mesures prises par la CWA en cette période de crise ? « Nous faisons des ‘site visits’ à travers le pays afin d’analyser toutes les possibilités pour fournir de l’eau potable à la population. Les préposés du Water Resources Monitoring Committee se réuniront ce mardi 27 décembre afin d’analyser la situation », explique Prakash Maunthrooa. 

Il prévient toutefois que si le besoin se fait sentir, les horaires d’approvisionnement seront revisités, « pas de manière draconienne mais raisonnablement », selon lui. Il précise que la CWA a pris une série de mesures pour éviter d’imposer des coupures drastiques. 

Nappes phréatiques 

L’organisme, poursuit-il, exploite des points d’eau additionnels. « La situation est vraiment catastrophique. La CWA exploite des sources un peu partout à travers le pays. Nos officiers ont travaillé durant toute la semaine afin d’exploiter une nappe phréatique, dont la profondeur est de 35 mètres, dans la région de Valriche. » 

Le directeur général de la CWA annonce qu’il y aura un nouveau régime d’approvisionnement si la situation perdure. « L’eau qui est distribuée vient de nos exploitations. Si certaines régions bénéficient d’une fourniture quotidienne de 18 heures, la distribution pourrait être ramenée à 10 heures par jour : soit cinq heures dans la matinée et cinq heures dans l’après-midi. » Il souligne que certaines régions pourraient bénéficier d’une seule distribution quotidienne d’une durée de cinq heures. 

Nous disposons de combien de jours de réserves ? « Vous savez, nous ne pouvons pas savoir ce qui est sous la terre, car la profondeur des nappes phréatiques est d’au moins 35 mètres. De plus, le niveau de l’eau de nos réservoirs chute dangereusement », conclut Prakash Maunthrooa.

Réunion du Water Resources Monitoring Committee ce mardi 

Les représentants du Water Resources Monitoring Committee du ministère des Services publics se réunissent dans la matinée de ce mardi 27 décembre. Le but : passer en revue la situation. Le Défi Quotidien a tenté d’avoir plus de renseignements sur les sujets qui seront à l’agenda de cette réunion. Mais nos multiples démarches ont été infructueuses.

 

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