Prakash Maunthrooa : «La sécheresse de 2023 risque d’être aussi sévère, sinon plus sévère que 2022»

Le directeur général de la Central Water Authority (CWA) annonce la couleur. « D’après les experts et nos estimations également, la sécheresse de 2023 risque d’être aussi sévère, sinon plus sévère que celle de 2022. De plus, elle pourrait perdurer au-delà du mois de décembre de cette année », déclare Prakash Maunthrooa lors d’une réunion avec les abonnés de la CWA au centre municipal de Le Cornu, Sainte-Croix, lundi après-midi, où de vieux tuyaux seront remplacés.

« C’est la raison pour laquelle nous prenons une série de mesures dans tous les coins et recoins, en particulier dans les zones de stress hydrique. Pendant ces périodes de sécheresse, il devient difficile de fournir le maximum d’eau. Nous menons plusieurs actions simultanément, notamment le remplacement des vieux tuyaux qui entraînent des pertes d’eau de 50 %. Le simple fait de les changer augmente la quantité d’eau dans le réseau », fait-il ressortir. 

Il lance un appel au public : « Nous devons mettre en place une gestion intelligente, efficace, économique et responsable dès maintenant et pour plus tard afin de nous assurer d’avoir suffisamment d’eau pour les fêtes de fin d’année et au-delà. Si nous ne le faisons pas, nous risquons de nous retrouver dans une situation difficile ».

Le ministre des Services publics, Joe Lesjongard, a également indiqué que « nous allons faire face à des conditions extrêmes, et la situation actuelle en ce qui concerne l’approvisionnement en eau ne s’améliorera pas, bien au contraire, elle risque de diminuer ». Il a pris l’exemple du réservoir de Mare-aux-Vacoas, « où nous avions l’habitude d’avoir beaucoup de pluie, mais aujourd’hui, ce n’est plus comme avant. La situation est drastique ». 

Cependant, il a souligné que le gouvernement prend une série de mesures pour faire face à la situation. « Nous mettons en place des mesures sans précédent pour résoudre le problème immédiat, mais aussi pour les années à venir. » Il a également précisé que les projets instaurés sont coûteux, mais que « l’État, par l’intermédiaire de la CWA, a décidé d’investir pour améliorer la vie de tous ».