Comme chaque année, le paiement de la compensation salariale donne lieu à de vifs débats entre le patronat et la classe syndicale. Jeudi 1er décembre, sur les ondes de Radio Plus, le représentant du patronat Pradeep Dursun a déclaré que les conditions ne sont pas réunies pour l’octroi d’une compensation salariale, vu le faible taux d’inflation. Il intervenait au téléphone dans Le Grand Journal animé par Jean-Luc Émile.
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Le Chief Operating Officer de Business Mauritius a plaidé pour une refonte en profondeur de la politique salariale à Maurice : « On ne peut avoir plusieurs mécanismes salariaux : le National Remuneration Board, le comité tripartite, les négociations collectives et bientôt le National Minimum Wage Council. Je préconise une seule institution pour revoir périodiquement les salaires. Le gouvernement doit donc au plus vite instaurer le National Minimum Wage Council. »
Selon Pradeep Dursun, « on ne peut imposer une compensation salariale aux entreprises, surtout sur celles qui n’ont pas la capacité de payer ». Il rejette la perception que les employeurs sont opposés à toute hausse salariale : « Si c’était le cas, nos salariés nous auraient quittés depuis longtemps. Business Mauritius encourage même les entreprises qui ont la capacité de payer à le faire. »
Krish Ponnusamy, ancien président du National Pay Council, invite à une réflexion en profondeur sur la politique salariale à Maurice : « Le National Minimum Wage Council doit être institué dans les plus brefs délais. Je suis pour une compensation adéquate à ceux au plus bas de l’échelle salariale. »
Toolsyraj Benydin, ancien syndicaliste et PPS, soutient qu’il faut promouvoir le tripartisme. Tout en étant pour une compensation, il s’est prononcé en faveur d’une politique salariale protégeant les emplois existants et favorisant la création d’emplois. « Les syndicats doivent se montrer raisonnables dans leurs revendications », a-t-il déclaré.
Reeaz Chuttoo, secrétaire de la Confédération des travailleurs du secteur privé, a fait ressortir que malgré un faible taux d’inflation, la majorité des salariés souffrent d’une érosion de leur pouvoir d’achat : « Si ceux qui touchent Rs 15 000 et plus ne ressentent pas l’inflation, n’oublions pas que les employés de la zone franche touchent un salaire de base de Rs 5 200. Ces derniers n’ont plus de pouvoir d’achat. »
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