Business Mauritius est en consultation avec ses membres sur la question du paiement de la compensation salariale, indique Pradeep Dursun, Chief Operating Officer de la fédération patronale. Lors des consultations tripartites, Business Mauritius compte bien partager ses préoccupations aux autorités, surtout sur la difficulté des entreprises à absorber tous les coûts imposés cette année.
Comme chaque fin d’année, il y a les négociations tripartites qui démarrent pour trancher sur la compensation salariale à appliquer l’an prochain. Business Mauritius a-t-il déjà travaillé sur sa proposition ?
Nous sommes en ce moment en pleine consultation avec nos membres sur le sujet. Il faut bien comprendre que cette année a été exceptionnelle au niveau des salaires. Nous avons aussi en place aujourd’hui un nouveau Gouvernement, et, avec cela, il y a plusieurs attentes. Pour les entreprises, 2024 aura été une année charnière où nous avons vu pas de moins de quatre instruments ( 𝐥𝐚 𝐜𝐨𝐦𝐩𝐞𝐧𝐬𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐬𝐚𝐥𝐚𝐫𝐢𝐚𝐥𝐞 𝐞𝐧 𝐝𝐞́𝐛𝐮𝐭 𝐝'𝐚𝐧𝐧𝐞́𝐞, 𝐥𝐚 𝐡𝐚𝐮𝐬𝐬𝐞 𝐝𝐮 𝐬𝐚𝐥𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐦𝐢𝐧𝐢𝐦𝐮𝐦, 𝐥𝐚 𝐫𝐞𝐥𝐚𝐭𝐢𝐯𝐢𝐭𝐞́ 𝐬𝐚𝐥𝐚𝐫𝐢𝐚𝐥𝐞 𝐞𝐭 le 𝟏𝟒𝐞 𝐦𝐨𝐢𝐬) impacter sur les salaires et les coûts. Nous profiterons du dialogue avec les autorités et les autres parties prenantes pour partager notre position ainsi que nos vives inquiétudes, surtout par rapport aux entreprises qui ont éprouvé, cette année, beaucoup de difficultés à absorber tous ces coûts.
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La Banque de Maurice table sur une inflation de 4 % cette année. Est-ce ce taux qu’il faudra appliquer ?
Business Mauritius s’est toujours appuyé sur les chiffres établis par les institutions, notamment la Banque de Maurice et Statistics Mauritius. Nous continuerons cette année à en faire de même.
Certains syndicats ont déjà commencé à faire leurs propositions qui varient de Rs 740 à Rs 1 000 minimum. Vos commentaires ?
Nous sommes entièrement disposés à entendre les propositions et le raisonnement des syndicats sur un quantum. À notre niveau, nous présenterons aussi notre perspective sur la question et partagerons également nos chiffres ainsi que nos préoccupations.
Cette année n’est pas comme les autres. Les compagnies devront payer, en sus du 13e mois, un boni de 14e mois. Cet élément doit-il être pris en considération dans les négociations ?
Certainement ! C’est un facteur important qui devra figurer dans les négociations, et nous aurons l’occasion de partager avec les autorités et les syndicats l’impact du 14e mois sur les entreprises, mais aussi celui des autres mesures salariales appliquées depuis le début de l’année. Nous restons ouverts à des discussions saines et raisonnables afin de trouver ensemble un consensus pour le bien de toutes les parties.
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