Interview

Pr Ponnadurai Ramasami : « La computational chemistry relève les défis de la science »

Comment  redéfinir la base même de la chimie ? C’est ce qu’aborde dans ses recherches Pannadurai Ramasami, professeur au département de chimie à la faculté des sciences.

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Qu’est-ce qui vous a poussé à devenir chimiste ?
La science me passionne depuis la Form III. Les expériences au laboratoire et la motivation de mes enseignants sont derrière ma réussite académique. Je ne pourrai non plus oublier mes chargés de cours de l’université de Delhi.

Qu’est-ce que cela vous apporte encore aujourd’hui en tant que chercheur ?
Aujourd’hui, ce sentiment d’accomplissement constitue un véritable feel-good factor. Je ressens aussi ce besoin de partager avec les autres ce que j’ai moi-même acquis.

En chimie, y a-t-il eu de grandes avancées ces dernières années à l’université de Maurice (UoM) ?
À l’UoM, l’accent est mis sur la recherche. Il a été d’autant plus renforcé par le Strategic Plan, le Knowledge Transfer Office et la Research Policy. L’université privilégie aussi le travail de groupe interdisciplinaire. Il existe une bonne collaboration et un véritable échange entre les universitaires et les étudiants. Ils apprennent de nous comme nous apprenons d’eux. Aujourd’hui, nous sommes fiers de dire que notre travail et nos publications sont cités dans de grands journaux internationaux. Tenez, même le travail graphique d’un de nos étudiants en PhD a été repris en couverture du Chemistry — A European Journal (voir photo ci-dessous).

Pourquoi avez-vous choisi la ‘Computational Chemistry’ pour expliquer la chimie ?
La Computational Chemistry est un moyen moderne qui réconcilie la génération actuelle avec l’ère technologique. On utilise la chimie computationnelle pour résoudre les problèmes chimiques et interdisciplinaires. L’une des fonctions de la Computational Chemistry est de résoudre l’équation de Schrödinger. Il s’agit d’une équation de base de la mécanique quantique, décrivant l’évolution dans le temps du vecteur d’état d’un système quantique arbitraire.

Comment envisagez-vous l’avenir de la chimie computationnelle ?  
L’avenir se dessine déjà. On parle d’interdisciplinarité. La Computational Chemistry parvient facilement à relever les défis de la science. Elle est compatible avec la nouvelle génération. La chimie computationnelle ne remplace pas les expériences du laboratoire, mais les soutient. Il existe une véritable connexion entre la recherche et la Computational Chemistry.

Tout cela coûte cher, n’est-ce pas ?
Pas faux ! Mais l’université est équipée pour offrir à nos étudiants cet environnement propice. Elle est aussi  soutenue par des institutions comme la Tertiary Commision Education, le Mauritius Research Council et même des organisations internationales. Le gouvernement joue un rôle important également. Je suis fier de dire que le département de chimie de l’UoM est reconnu par la Royal Society of Chemistry.

Quel est votre  message aux jeunes étudiants souhaitant s’engager dans la recherche scientifique ?
Je pense qu’il est important d’abord de s’intéresser à la chimie. Nos étudiants doivent aussi travailler dur, se dévouer, être passionnés, observer la rigueur et la discipline. Ils doivent pouvoir développer l’esprit d’équipe, de partage, admettre leurs erreurs, être à l’écoute des autres et faire preuve d’honnêteté. A good honest research will have potential application in the future. N’essayez pas de devenir un homme qui a du succès. Essayez de devenir un homme qui a de la valeur, comme nous l’aurait appris Albert Einstein.

Le Knowledge Transfer Office (KTO) a été mis sur pied pour faire le lien entre l’industrie, l’université de Maurice et d’autres agents socioéconomiques afin de faciliter la commercialisation et la diffusion des recherches entreprises. Vous pouvez nous contacter sur kto@uom.ac.mu

 

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