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Pouvoir d’achat et inflation - Manoj Ramdin : «Nous devons aller vers le ciblage»

Manoj Ramdin, ancien directeur de la société pétrolière Galana.

Un « targeting » de la population et un soutien sectoriel. Telles sont les deux solutions proposées par Manoj Ramdin, ancien directeur de la société pétrolière Galana, pour minimiser l’impact de la volatilité des prix des carburants dans l’économie. Il étant l’invité de Jean-Luc Emile lors de l’émission Au Cœur de l’Info sur Radio Plus, hier. 

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Avec des dépenses estimées entre 18 et 19 milliards de roupies annuellement pour les produits pétroliers, une hausse de un à deux pour cent seulement du prix peut avoir un impact significatif sur le panier de la ménagère. C’est ce qu’indique Manoj Ramdin. « La hausse des prix des carburants occasionne un effet immédiat », dit-il. Cependant, cet expert-comptable de profession considère que la solution ne réside pas dans l’octroi de subsides de sorte à faire baisser les prix afin que tout le monde puisse en profiter. « Le public aura tendance à consommer plus et ce ne sera pas une solution pérenne », souligne-t-il.  La solution serait, selon lui, de jauger l’impact de la hausse des prix des commodités, et non pas uniquement des produits pétroliers, sur le panier de la ménagère. « Ce qui permettra de savoir comment venir efficacement en aide à ceux qui n’arrivent pas à soutenir la hausse des prix. Nous devons aller vers le ‘targeting’ », suggère-t-il. 

Et pour ce qui est des petites entreprises ou des secteurs qui ne peuvent se passer de carburants, à l’instar de celui du transport, l’ancien directeur de la société pétrolière Galana préconise une aide sectorielle. « Cela permettra que les opérateurs concernés évitent de passer la hausse des prix des carburants aux consommateurs », dit-il. Ces mesures devraient toutefois, selon lui, rester temporaires. « Et les citoyens qui ont la capacité doivent se dire qu’il y a un effort à faire pour soutenir ceux au bas de l’échelle », avance-t-il. Un avis partagé par Sameer Sharma, intervenant par visioconférence des États-Unis. Ce gestionnaire de risques financiers et ancien responsable des réserves internationales de la Banque centrale est d’avis que le pays ne va pas pouvoir venir en aide à tout le monde. « Il n’y a d’ailleurs pas suffisamment de fonds pour le faire. Il faut cibler ceux qui en ont vraiment besoin et faire des décaissements en leur faveur directement afin de leur donner un ‘boost’ en cas de crise », préconise-t-il. Pour Sameer Sharma, il est impératif aussi de constituer des réserves, que ce soit pour les individus, le gouvernement ou la Banque centrale. Ce qui permettrait, selon lui, de faire face aux multiples crises à venir. 

 

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