Faits Divers

Poursuivi pour le meurtre de sa concubine : Jean Alex Ravina se rétracte lors du procès aux assises

Jean Alex Ravina Jean Alex Ravina a plaidé coupable du meurtre de sa concubine.

Revirement de situation devant la cour d’assises. Jean Alex Ravina est revenu sur ses dépositions. Il affirme que sa concubine a été poignardée par accident alors qu’il avait donné une toute autre version aux policiers en 2014. Cet habitant de Montagne-Goyaves, à Rodrigues, a plaidé coupable de meurtre. Il retournera devant cette instance, le mardi 27 mars, pour le prononcé de sa sentence.

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Le drame a en toile de fond les soupçons d’infidélité de Jean Alex Ravina envers sa concubine Marie Lasalette Casimir, alors âgée de 23 ans. Les rumeurs se répandant de plus en plus dans le village, cet éleveur de 43 ans décide d’avoir le cœur net. Le jour de ses 39 ans, le 30 août 2014, il part à la recherche de sa concubine dans la région de Gros-Roches. Il dissimule un couteau de cuisine sous ses vêtements et part en quête de Marie Lasalette avec l’idée de la surprendre dans les bras de son amant. Il avait alors déjà bu deux bouteilles de « Guinness ». Sa première ronde se révèle infructueuse. Il fait alors escale à une boutique du coin et boit deux autres bouteilles de « Guinness ».

« Enn la koler pran mwa »

Vers 22 heures, Jean Alex Ravina surprend sa concubine et son amant. Celui-ci prend immédiatement la fuite en le voyant, mais Marie Lasalette Casimir était très remontée contre lui. Ils en viennent aux mains et sa concubine lui donne un coup de poing à la poitrine. Jean Alex Ravina riposte en plantant le couteau de cuisine dans le dos de la victime, la mère de son fils de huit ans et lui fracasse la tête avec trois blocs de pierre.

Cette version de Jean Alex Ravina est contenue dans sa déposition et a été lue par le Sub-Inspector Govinden Rangasamy, le jeudi 15 mars. Toutefois, lors de son témoignage sous serment jeudi, Jean Alex Ravina nie une partie de sa déposition. Il affirme que c’est Marie Lasalette Casimir qui a sorti le couteau de son sac en raphia et qu’elle a été poignardée accidentellement alors qu’il essayait de la maîtriser. Par contre, il reconnaît avoir fracassé la tête de la victime après qu’elle eut tenté de l’agresser. « Enn la koler pran  mwa. Lerla mo finn tap li kout ros. Mo aksepte ek mo regrete. »

À l’appel de l’affaire le 27 mars 2018, la poursuite et la défense, représentée respectivement par Mes Sharon Audrey Stephen Sungalee et Alvin Juwaheer, s’adresser ont au juge Benjamin Marie-Joseph sur la sentence qu’ils considèrent appropriée dans cette affaire.

 

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