Le caporal Moontajally Emambocus est poursuivi pour entrave à la justice dans l’affaire du meurtre du petit Ayaan Ramdoo, 2 ans, survenu en 2020. Sa déclaration à la police, où il admet ne pas avoir suivi les procédures régulières après le décès de l’enfant, est examinée lors du procès.
Le procès intenté au caporal Moontajally Emambocus pour entrave à la justice dans le cadre du meurtre du petit Ayaan Ramdoo, 2 ans, a été appelé le lundi 27 novembre 2023 devant la cour intermédiaire. La déposition qu’il avait faite à la police au cours de l’enquête a été passée à la loupe.
Dans cette déclaration, il avait concédé ne pas avoir suivi la procédure qui est normalement appliquée en cas de décès d’un patient à l’hôpital. Il n’avait pas fait d’entrée dans le Diary Book de la police, ni dans l’Occurrence Book.
Le caporal, un habitant de Plaine-Magnien âgé de 58 ans, est accusé de ne pas avoir remis le cadavre de Muhammad Ayaan Moeen Ud Din G. Ramdoo, connu sous le nom d’Ayaan, pour qu’il soit autopsié. Ce qui avait empêché la police d’enquêter.
Moontajally Emambocus est poursuivi aux côtés de Nawsheen Beeharry, la mère biologique de la victime. Cette dernière, âgée de 29 ans, est accusée d’avoir exposé son enfant à la violence de son ex-compagnon, Sheik Mohammed All Ashar Sobratee, le 12 novembre 2020, à Midlands.
La doctoresse Nesha Soobhug est également poursuivie dans cette affaire. Cette habitante de Gros-Billot de 34 ans est accusée d’entrave à la justice, pour avoir notamment certifié que le décès du garçonnet était de cause naturelle, et ce bien qu’elle fût consciente qu’une autopsie devait être pratiquée pour déterminer la véritable cause du décès. Si la mère biologique a plaidé coupable dans l’affaire, les deux autres accusés ont, eux, plaidé non coupables.
Lundi, c’est l’inspecteur Sacheedanand Ramjheetun, de la Major Crime Investigation Team, qui a lu, à la barre, l’une des trois dépositions faites par le caporal Moontajally Emambocus. Ce dernier a été confronté à la version de la constable Indranee Bhoonye, qui était affectée au poste de police de l’hôpital Jawaharlal Nehru de Rose-Belle.
La policière avait notamment détaillé la procédure à suivre en cas de décès d’un patient à l’hôpital. Il ressort de la déposition que le caporal a invoqué son droit au silence à plusieurs questions de la police. Il est défendu par Me Gavin Glover, Senior Counsel.
La poursuite est représentée par Me Mohammad Irfaan Mittoo, State Counsel. La mère biologique a retenu les services de Me Shameer Hussenbocus, Quant à la doctoresse Nesha Soobhug, elle est défendue par Me Neelkanth Dulloo.
Le petit Ayaan est mort sous les coups de son beau-père Sheik Mohammed All Ashar Sobratee en 2020. Cet homme de 40 ans, qui purge une peine de 39 ans de prison, avait reconnu, au moment de l’enquête, avoir donné des gifles et des coups de pied à l’enfant dans un accès de colère, provoquant sa mort. La maman du garçonnet avait tenu à faire les rites funéraires dans les plus brefs délais. Mais les proches du petit, dont sa tante maternelle, soupçonnant un crime, avaient alerté la police.
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