Poursuivi formellement pour blanchiment d’argent : Tony Riacca demande sa remise en liberté

C’est le premier cas formellement logé en cour intermédiaire dans le sillage de la saisie record de 135 kg d’héroïne. Fabio Tony Riacca fait l’objet de douze accusations de blanchiment d’argent. Suite à son arrestation le 28 juin 2017, il a formulé une demande de remise en liberté conditionnelle. Il sera fixé sur son sort le 29 août.

Fabio Tony Riacca, 31 ans, surnommé Ti Gros Chinois, domicilié à Quatre-Bornes, avait été arrêté le 28 juin 2017 après que Navind Kistnah l’ait positivement identifié comme étant celui qui livrait des compresseurs.

Aujourd’hui, il répond de douze accusations de blanchiment d’argent devant la cour intermédiaire. Par le biais de ses avocats, Mes Raouf Gulbul et Jean-Claude Bibi, il a soumis une deuxième demande de remise en liberté conditionnelle. La Bail and Remand Court l’avait précédemment refusée le 26 octobre 2017.

«Mo pas pu sauver»

La poursuite représentée par Me Azam Neerooa, assistant du Directeur des poursuites publiques (DPP), a résisté à la demande de Fabio Tony Riacca. Les débats entourant cette motion ont été entendus mardi devant la magistrate Nadjiyya Dauhoo.

L’inspecteur Mohes de l’Anti- Drug and Smuggling Unit (Adsu) a avancé plusieurs points d’objection. La police appréhende qu’il ne prenne la fuite et qu’il ne récidive.

D’après le témoin, Fabio Tony Riacca a admis avoir agi sous les instructions d’un dénommé Ramesh et d’avoir remis de l’argent à Christelle Bibi et Oumeshlall Ramsarran. Il avait montré aux enquêteurs les divers endroits où il a réceptionné l’argent et où il a effectué les transferts. Au total, Fabio Tony Riacca est accusé d’avoir remis Rs 180 000 à Christelle Bibi et Rs 2,3 millions à Oumeshlall Ramsarran. L’inspecteur Mohes affirme que le prévenu a identifié deux complices dans le cadre de cette affaire, sans en révéler leurs noms en cour.

Le témoin a indiqué en cour que Navind Kistnah a positivement identifié Fabio Tony Riacca comme l’un des complices de Peroomal Veeren. L’inspecteur souligne que, si le prévenu est relâché, il sera de nouveau impliqué dans le trafic de drogue.

Sous serment, Fabio Tony Riacca a déclaré : « Je respecterai toutes les conditions que la cour m’imposera. Chaque fois qui la police ti bizin moi, mo ti présent. Mo pena l’intention sauver.» Il affirme avoir pleinement coopéré avec la police et qu’il s’est volontairement rendu au poste. Ce n’est qu’après que Navind Kistnah l’a identifié que la police l’a arrêté.

« Mone truv ban suspects dans journal. Vu ki mone déjà côtoye ban la, mone pèr. Mone contacter mo avocat et nu fine ale la police.» Il a ajouté que lorsqu’il remettait ces sommes, il ne réalisait pas qu’il commettait un délit.

Après avoir écouté les  arguments des parties, la cour fera connaître sa décision le 29 août.