Depuis le début de l’année, la politique de rotation des effectifs au sein de la force policière provoque de vifs désaccords entre deux importants départements de la force policière. Il s’agit de l’Anti-Drug and Smuggling Unit (Adsu) et des Police Headquarters.
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Trois lettres officielles signées par l’état-major de l’Adsu ont été adressées à la direction des Police Headquarters depuis début 2017. Le but étant de demander du renfort au quartier général de la police. Dans ses lettres, la direction de l’ADSU a fait comprendre qu’elle opère en sous-effectif depuis près de neuf mois et que cette situation ne peut plus durer, compte tenu des diverses enquêtes liées au trafic de drogue.
Le département de l’Adsu compte quelque 350 officiers, soit entre 1 % et 2 % de la force policière. L’un des facteurs qui plongent cette unité dans une situation difficile est le transfert de six de ses inspecteurs en neuf mois. Selon nos recoupements, ces éléments ont été transférés vers les National Security Services, la Special Supporting Unit ou dans des postes de police.
Plusieurs mutations
Visiblement affecté par ces mutations, l’état-major de l’Adsu a, dans un premier temps, envoyé une lettre aux Police Headquarters lui demandant de remédier à la situation. Un appel qui n’a pas été vain puisque des inspecteurs ont été envoyés en renfort au département de l’Adsu sur ordre des Police Headquarters.
Cependant, au niveau de l’Adsu, on est loin d’être satisfait, car ces nouvelles recrues ne correspondent pas aux exigences de cette unité. Une source, bien placée aux Casernes centrales, explique qu’en fait, il s’agit d’inspecteurs qui n’ont aucune expérience du terrain. D’ailleurs, ajoute-t-elle, la plupart d’entre eux ont fini par quitter le département de l’Adsu au bout de quelques mois de service, car ils ne parvenaient pas à s’y adapter.
La situation est devenue intenable pour les officiers de l’Adsu. « Nous sommes soit en sous-effectifs, soit avec des éléments qui n’ont pas d’expérience sur le terrain », indique un haut gradé de l’Adsu.
Au niveau des Police Headquarters, on indique qu’il s’agit d’une politique de rotation tout à fait normale : « Chaque officier de police sait pertinemment qu’il peut, à n’importe quel moment, être appelé à servir d’autres départements. » Sollicité pour un commentaire à ce sujet, l’inspecteur Shiva Coothen, du Police Press Office, s’est abstenu de tout commentaire.
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