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Pour une affaire d’argent : une jeune femme ébouillantée pendant son sommeil

Le dimanche 21 mai, Wendy, 34 ans, a été ébouillantée pendant son sommeil par son compagnon. La raison : elle lui reprochait de dépenser leur argent aux courses et dans des paris sur le football. Si l’habitante de cité La-Cure avait, dans un premier temps, parlé d’un accident, vendredi, elle a tout raconté à la police.

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Sa vie ne tient qu’à un fil. Wendy (prénom modifié), qui vit en concubinage avec Renault A. (44 ans) depuis 16 ans, dit regretter d’avoir fait la connaissance de cet homme. Dimanche, vers 20 heures, une dispute éclate entre les deux habitants de cité La-Cure. Wendy demande à Renault de ne plus dépenser leur argent aux courses et dans les paris sur le football. Mais l’homme n’apprécie par les remarques.

Selon Wendy, Renault est entré dans une colère noire. « Mo ti pe dir Renault aret zwe parski li fer gaspiyaz. Linn maltret mwa. Linn zour mwa e linn dir mwa pa mo kas sa e li fer saki li anvi. Pour que les choses ne s’aggravent pas, je me suis mise au lit. Renault a alors mis de l’eau à bouillir et m’a ébouillantée pendant mon sommeil. La douleur était atroce », explique Wendy au Défi-Plus.

Malgré la souffrance, elle dit s’être remise au lit. « Monn panse li pa grav e monn sey dormi. Gramatin kan monn leve, monn trouv ban klos e monn dir mo mama. » La jeune femme est transportée à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo lundi après-midi par ses proches avant d’être transférée à l’hôpital Victoria de Candos. Elle y est admise à l’unité des grands brûlés. Elle a été brûlée au troisième degré. Son état de santé inspire de vives inquiétudes.

«Femme battue»

Dans la déposition qu’elle a faite, dans un premier temps, à la police d’Abercrombie, Wendy indique qu’elle s’est accidentellement brûlée. « Delo so inn tom lor mwa », a-t-elle fait ressortir. Cependant, vendredi, elle est revenue sur sa déclaration. Elle accuse son compagnon de l’avoir ébouillantée.

Pourquoi avoir menti à la police ? Wendy dit avoir pensé à ses enfants – une fille de 15 ans et un fils de 13 ans. « Après son geste, Renault m’a dit qu’il allait se suicider si je racontais à la police ce qui s’était passé. J’ai pensé à mes enfants. Monn panse si ariv mwa kiksoz, zot pa pou ena zot papa si li swisid li. C’est pourquoi j’ai menti. Mais comme mon état se détériore, j’ai décidé de dire la vérité », confie Wendy.

De sources policières, nous apprenons que Wendy avait déjà obtenu un ordre de protection de la Cour, car elle est souvent agressée par son compagnon. Il y a deux ans, Renault s’était rendu chez la mère de Wendy et avait vandalisé la maison, faisant voler des panneaux de vitre en éclats.

Selon Wendy, elle est une femme battue. Elle dit avoir avait fait la connaissance de Renault alors qu’elle avait 15 ans. « Renault travaillait comme maçon chez un proche. C’est là que je l’ai rencontré. Depi sa, nou ti pe zwenx souvan e kan monn gagn 18 an, monn al rest kot li. Des fois il m’agressait, mais je gardais l’espoir qu’il allait changer. Renault finn deza koup mo lame e mo ti kit li. Apre un an, nou finn retournn ansam. Il m’avait supplié de revenir et il m’avait promis qu’il changerait. Je l’ai cru et je suis retournée chez lui. Aujourd’hui, je regrette cette décision », dit Wendy.

Elle ajoute : « Je suis entre la vie et la mort par sa faute. Je demande de prier pour moi. Mes deux enfants sont venus me voir et ils sont bouleversés. »

Wendy dit regretter d’avoir fait la connaissance de Renault.

Activement recherché

La mère de Wendy ne cache pas sa colère. « Ma fille est dans un état critique. Wendy ena bon leker e linn toule tan pardonn Renault. Zordi sa finn kout li ser. Renault inn gat lavi mo zanfan. Les gens de la localité pourront en témoigner », fulmine la mère qui souhaite que sa fille se rétablisse au plus vite.

Une voisine explique que la jeune femme a fait preuve de beaucoup de patience. « Wendy me disait souvent que son compagnon l’agressait quand il était dans un état second. Quand j’ai appris qu’il l’avait ébouillantée, j’ai été choquée », dit-elle.

Sollicité, Renault réfute ces allégations. Il raconte que le 21 mai, il s’est rendu à la boutique et qu’à son retour, sa compagne s’était déjà ébouillantée. « Elle boit. Elle ne se souvient pas de ce qu’elle a fait ensuite. Dimans, kan monn rant lakaz, mo finn trouv li anba e linn bien brile. Linn dir mwa delo so inn tom lor li. Aster mo pa kone si li mem kinn zet delo-la lor li parski li fer bann betiz kan li bwar », explique Renault.

Il est recherché par la police. Il risque d’être inculpé sous une accusation provisoire de tentative de meurtre. L’enquête est supervisée par l’ACP Madhow.

 

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