Pour un mur en dur : un rasta dit avoir été agressé par son voisin

Un habitant de résidence NHDC à Flacq relate avoir a été agressé à deux reprises par son voisin, à cause d’un mur en béton qu’il voulait ériger. Il souhaite savoir où en est l’enquête policière.

Jean Tony B. nous relate son calvaire. Marié et père d’un enfant de 10 ans sourd et muet, ce maçon de 32 ans confie avoir été agressé à deux reprises par son voisin. Ce qui l’a contraint à effectuer des séjours à l’hôpital de Flacq.

Selon les dires du trentenaire, le 20 juillet dernier, il avait décidé d’ériger un mur en béton pour séparer sa propriété de celle de son voisin. « J’ai pris la précaution de respecter la distance de trois pieds réglementaires dans ce type de construction. Toutefois, cela n’a pas plu à mon voisin. Nous avons eu une prise de bec. Linn koumans insilte mwa e koz for. Li dir li pa oule mo mont blok-la », poursuit Tony.

Clôture détruite

Vers 19 heures, dit-il, le voisin a fait appel à des gros bras. « Ils étaient une dizaine d’individus à avoir débarqué chez moi. Ils m’ont agressé. Ils ont démoli le barrage que j’avais construit. J’ai été battu à coups de gourdin. J’ai été blessé au genou. Quand les policiers sont arrivés sur les lieux, les malfrats les ont défiés, comme s’ils voulaient prouver qu’ils n’avaient peur de rien », raconte Tony. Il s’est ensuite rendu à l’hôpital. Il a été admis et placé en observation jusqu’au 26 juillet. Il a également consigné une déposition au poste de police de Flacq.

Le 14 août, Tony a décidé de reconstruire son mur de séparation. Une initiative qui débouchera sur un autre incident. Cette fois, le voisin lui a reproché les nuages de poussière qui entraient chez lui. « Mon voisin invente des prétextes en tous genres pour me chercher querelle. Il m’accuse d’avoir jeté de l’eau salée sur sa voiture. Vers 17 heures, un groupe d’individus est venu m’agresser de nouveau et a démoli ma clôture. » Tony a de nouveau porté plainte pour agression et dommage causé au bien d’autrui par bande. Il a été soigné à l’hôpital. Il a, une fois de plus, était placé en observation.

Il soutient que depuis ces agressions, sa famille et lui craignent pour leur sécurité. « Tout ce que je souhaite, c’est exercer le droit de poser mes blocs pour ériger une clôture entre mon domicile et celui de mon voisin, car son chien nous importune et entre chez moi. Je compte reconstruire mon mur et je souhaite que la police prenne les actions nécessaires pour éviter tout nouvel incident. » Interrogée sur le dossier, la police a informé que « l’enquête suit son cours ».