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Pour satisfaire les normes de la CDU et retrouver ses trois enfants : Soorjata lance un appel pour la rénovation de sa maison délabrée

Une femme privée de ses enfants depuis 11 ans pour des raisons, entre autres, personnelles, cherche maintenant à les récupérer. Cependant, sa maison n’est pas aux normes de la CDU. Elle a besoin d’avoir des chambres séparées pour les enfants, mais elle n’a pas les moyens pour procéder à la rénovation.

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Soorjata Cheemontoo, 37 ans, est dans une situation vraiment difficile, que ce soit sur le plan matériel ou affectif. Cette mère de trois enfants âgés respectivement de 17, 14 et 11 ans ne peut les avoir à ses côtés, car sa maison est loin d’être idéale pour qu’ils puissent vivre décemment et en sécurité. Ils sont sous la charge de la Child Development Unit (CDU) et ce, depuis 11 ans. « La CDU m’a indiqué qu’il est maintenant temps pour moi de récupérer mes enfants. Toutefois, avec la crise sanitaire, elle insiste que ma maison ait des chambres séparées pour les parents et les enfants. Je suis d’accord, mais voyez l’état de la maison. Elle date de plus de 15 ans et elle peut s’écrouler d’un instant à l’autre. Il faut changer les poutres et les feuilles de tôle. Je ne suis pas en sécurité dans cette maison, mais je n’ai pas les moyens pour effectuer les rénovations et les ajustements pour accueillir mes enfants. C’est la raison pour laquelle je lance l’appel suivant aux Mauriciens : aidez-moi, s’il vous plaît pour rénover ma maison afin que je puisse retrouver mes enfants », supplie-t-elle.

Ma maison doit avoir des chambres séparées, selon la CDU.

Elle nous montre l’intérieur de sa maison et nous explique que les parties qui ont été abîmées par les cyclones et la pluie sont restées telles quelles. Des feuilles de tôle ont été placées  ici et là à la va-vite pour pallier au plus pressé. Des fils électriques pendent dangereusement dans la maison, dont le sol reste toujours humide à cause de la mer qui est tout près. Quant à la cour, celle-ci est impraticable en cas d’inondation et il faut aussi élaguer les branches des arbres. Que d’eau, que d’eau, mais ironiquement, Soorjata ne dispose pas d’eau potable chez elle ! Pour s’approvisionner, elle va chez une voisine, mais cela dépend du bon vouloir de celle-ci. Vu qu’elle n’a pas encore un contrat à son nom pour le terrain qu’elle loue à bail, elle n’a pas le droit d’avoir un compteur de la Central Water Authority.

« En fait, c’est mon ex-concubin, décédé il y a un an de cela, qui avait obtenu le terrain à bail, mais il n’avait pas de contrat à son nom. Vu le nombre d’années que nous sommes restés sur ce terrain, j’entame des démarches pour obtenir un contrat en bonne et due forme, ce qui me permettra d’avoir un compteur d’eau, ainsi qu’un compteur du Central Electricity Board », explique-t-elle. Elle a aussi entamé des démarches auprès des autorités pour obtenir une maison. « On m’a demandé d’effectuer un dépôt entre Rs 70 000 à Rs 90 000, mais je n’ai pas les moyens », affirme-t-elle. Souffrant de problèmes de santé, elle exerce de temps en temps comme helper dans un snack.

Actuellement, comme la maison est inhabitable, Soorjata a trouvé refuge ailleurs, car cet amas de bois et de tôle menace de s’écrouler à tout moment. «Comment puis-je rester avec mes enfants, dont deux filles, dans un tel taudis ? Ma maison a besoin d’être consolidée avec des portes et des fenêtres solides. Je relance mon appel à l’aide », déclare Soorjata.

« Les enfants de Mme Cheemontoo resteront sous la charge de la CDU tant qu’elle ne satisfera pas les normes en rapport avec la promiscuité. Avec ce qui s’est passé à Cité Anoska, on doit plus que jamais redoubler de vigilance. Les parents et enfants doivent dormir dans des chambres séparées. » C’est ce qu’on a appris du ministère de l’Égalité des genres et du Bien-être de la famille, quand nous les avons sollicité pour apporter un éclairage sur le cas de Soorjata.

En principe, les enfants restent sous la charge de la CDU jusqu’à l’âge de la maturité, a rappelé le ministère.

Quels sont les critères pour obtenir une maison de la NHDC ?

Pour obtenir une maison de la National Housing Development Co Ltd (NHDC), le demandeur ne doit pas déjà être bénéficiaire d’un terrain à bail ou avoir reçu une aide pour la construction de la dalle ou pour les matériaux de construction. Parmi les critères, il faut que les revenus mensuels du demandeur ou du couple se situent entre Rs 6 200 et un maximum de Rs 60 000 comme annoncé par le ministre des Finances au cours du dernier exercice budgétaire. De plus, en prenant en considération l’âge du demandeur, un dépôt minimum de 10 % du prix de vente est requis. Concernant le remboursement du prêt, il ne doit pas dépasser les 35 % de la totalité des revenus du ménage.

Pour les formalités, plusieurs documents sont requis. Le demandeur devra fournir sa carte d’identité nationale, son certificat de naissance, une preuve d’adresse, une fiche de paie récente ou encore d’autres justificatifs de revenus. Un relevé de compte bancaire peut aussi être fourni. Pour les demandeurs divorcés, ou veuf/veuve, un certificat de divorce ou de décès du conjoint doit être présenté.

Par ailleurs, tout demandeur souhaitant obtenir un logement de la NHDC est prié d’adresser sa demande et d’effectuer les paiements à l’instance concernée uniquement, car selon le CEO de la NHDC, Gilles L’Entêté, il y a eu plusieurs cas de fraude ou de fausses promesses de vente rapportées à la police dans le passé.

 

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