Pour retracer le bétail : un système d’identification national bientôt mis en place

Tous les animaux devront bientôt être équipés de micro-puces à Maurice. Cela afin de contrôler leurs mouvements et assurer un suivi quand une maladie touche ces bêtes au pays.  

Le National Animal Identification System (NAIS) sera bientôt une réalité d’ici l’année prochaine. Cela concerne quelque 70 000 animaux. Le ministère de l’Agro-industrie compte introduire cette mesure afin de mieux les contrôler et de faire un suivi. Du coup, ce sont toutes les fermes du pays qui sont concernées. Selon nos recoupements, l’une des principales contraintes du secteur local de l’élevage est son incapacité à identifier correctement les animaux. « À l’heure actuelle, le ‘tagging’ est utilisé pour identifier les animaux, mais ce système n’est pas soutenu par un mécanisme efficace qui permettrait aux autorités de faire un suivi. De plus, les ‘tags’ sont régulièrement perdus ou altérés, ce qui entraîne une confusion considérable dans l’identification des animaux. Cela conduit à plusieurs problèmes sur toute la ligne », souligne un cadre du ministère. 

Au ministère de l’Agro-industrie on affirme que parmi les problèmes, les autorités sont dans l’incapacité d’obtenir des informations correctes et opportunes concernant le bétail au pays. « Dans les fermes, le suivi des troupeaux est inadéquat, ce qui conduit à une mauvaise productivité. Il y a l’inefficacité du programme d’insémination laitière, il n’y a pas de vérification efficace à l’abattoir, de surveillance efficace des maladies animales et des mouvements des animaux, un manque de contrôle de l’abattage illégal et une mauvaise administration des programmes d’aide aux éleveurs », explique-t-on. Du coup, il est important de venir avec ce mécanisme qui permettra d’identifier correctement tout le bétail de la naissance au marché.

Le projet concerne la mise en place d’une infrastructure informatique appropriée pour permettre le fonctionnement du système d’identification par radiofréquence, y compris la configuration du serveur, l’achat des équipements, l’achat de lecteurs, de puces électroniques et le développement de logiciels. Les micros-puces doivent être installées sur les quelque 6 000 bovins, 25 000 chèvres, 4 000 moutons, 30 000 porcs et 5 000 cerfs. L’année dernière, le ministère a également effectué un ‘trial test’ sur la méthodologie et la pertinence d’utiliser des puces électroniques comme méthode d’identification pour le bétail. 

Les micros-puce sont utilisées pour une identification permanente. La puce est de la taille d’un grain de riz et est en fait une petite puce enfermée dans un matériau en verre. L’implantation de ces puces est une procédure d’identification invasive et doit être effectuée par des vétérinaires.