Actualités

Pour pallier le manque d’enseignants: 600 Supply Teachers embauchés dans les collèges

Depuis la rentrée des classes au mois de janvier dernier, le ministère de l’Éducation a eu recours aux ‘Supply Teachers’. Mais les conditions d’emploi de ces quelque 600 remplaçants laissent à désirer. «Nous ne sommes pas contre le recrutement des ‘Supply Teachers’. Au contraire, ils nous aident pour la gestion des classes et les enseignants peuvent disposer de leur temps libre », reconnaît Madhoo Ramjee, président des recteurs et des assistants recteurs. Pour sa part, Ally Yearoo estime qu’il y a un manque de plus de 300 enseignants dans le secteur. Le président de l'Education Officers Union (EOU) précise qu’une soixantaine d’enseignants furent promus au poste d’assistant recteur, une vingtaine au rang de Quality Assurance Officer et une vingtaine comme Senior Educators. Malgré le changement de poste de ces derniers, aucune provision n’a été faite pour les remplacer. Actuellement, certains collèges font face à un manque cruel d’enseignants, essentiellement des profs de langue. Selon nos sources, le problème aurait dû être résolu depuis le vendredi 29 janvier. Les collégiens devront s’armer de patience pour pouvoir bénéficier d’un enseignant à plein-temps. Le recrutement des ‘Supply Teachers’ se fait sur une base contractuelle et le contrat peut être résilié à n’importe quel moment de l’année académique. Aspect qu’Ally Yearoo juge mauvais, puisqu’au final « ce sont les élèves qui sont les perdants ». R.H. travaille comme ‘Supply Teacher’ depuis plus de neuf ans. Elle affirme que les conditions de travail ne sont pas intéressantes : « Nous n’avons pas les mêmes bénéfices que les autres enseignants. Nous ne percevons pas de salaire en décembre contrairement aux ‘Education Officers’. De plus, les ‘Supply Teachers’ n’ont pas de congés maladie, de ‘Local Leaves’ ou de ‘Maternity Leaves’ », ajoute-t-elle. Notre interlocutrice nous confie qu’elle a des dettes et cette année, son contrat n’a pas été renouvelé. Elle affirme qu’elle ne peut plus vivre avec ce stress. Elle a passé plusieurs entretiens pendant ces dernières neuf années, mais n’a jamais été recrutée comme enseignante. « J’ai utilisé mes économies pour le mois de janvier et je ne sais quoi faire pour les jours à venir. La politique du gouvernement est de réduire les coûts et nous en faisons les frais », dit-elle.
Publicité
Related Article
 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !