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Pour non-respect des conditions de liberté conditionnelle : un mandat d’arrêt lancé contre un handicapé en fauteuil roulant

Imteaz Maulabacus Imteaz Maulabacus a eu une attaque cérébrale et se déplace en fauteuil roulant.

Le mauvais sort s’est acharné sur Imteaz  Mohammad Maulabacus, à tel point qu’il a fait une attaque cérébrale pour se retrouver en fauteuil roulant. Ce qui n’a pas empêché à la police de menacer d’exécuter contre lui un mandat d’arrêt. Sa famile est dans le désarroi.

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Imteaz  Mohammad Maulabacus, 42 ans, habitant Vacoas, était loin d’avoir mené une vie exemplaire. Il a été toxicomane. Lorsqu’il a rencontré celle qui allait devenir sa femme, il a voulu sortir de l’enfer de la drogue. Il s’y est pris avec détermination, surtout après la naissance de son premier enfant. Il a commencé à suivre un traitement à la méthadone. Il l’a fait, non pas en se rendant dans les centres du ministère de la santé, il s’est pris en charge personnellement. 

Mais, jouant de malchance, Imteaz se fera arrêter le 5 novembre 2017 pour possession de la méthadone. Il a dû fournir une caution de Rs 8 600, signer une reconnaissance de dette de Rs 1 500 et s’engager de se rapporter chaque jour entre 6h00 et 18h00 au poste de police de Vacoas. 

Mais, durant cette période, Imteaz tombe malade. Il doit prendre ses médicaments tous les jours. C’est ce qui explique la raison pour laquelle il ne s’était pas réveillé à temps le 12 avril 2018 pour faire acte de présence au poste. Lorsque finalement il est arrivé, c’était avec une demi-heure de retard. Il a été placé en état d’arrestation. Le lendemain, il est présenté devant le magistrat de la cour de Curepipe. Il a été la dernière personne à passer devant le magistrat. Il a été autorisé à partir. 

Comme il n’avait pas d’argent ni de téléphone portable en sa possession, il n’a d’autre choix que de faire le trajet à pied. Ce qui devait arriver arriva. Comme il est une personne malade, il ne peut marcher vite. Lorsqu’il est arrivé au poste, c’était bien au-delà de 18h00. Nouvelle infraction aux conditions de liberté conditionnelle, nouvelle nuit en cellule et nouvelle comparution devant le magistrat le lendemain. 

Environ plus de cinq fois Imteaz a été arrêté pour le même délit. Au point que le magistrat a décidé de revoir la condition attachée à sa liberté conditionnelle. « Magistrat fine dire fer li vine deux fois par semaine dans station, pou signe mercredi ek samedi », nous confie son épouse.

Le samedi le 19 mai, lorsque Imteaz s’est présenté au poste de police pour signer sa présence, il a été une nouvelle fois arrêté. Il ne s’était pas présenté en cour le 16 mai. Il a passé le week-end en détention avant d’être libéré sous une nouvelle caution de Rs 1 500, le lundi 21 mai 2018. En chemin de retour en voiture, il confie à son épouse qu’il ne se sentait pas bien. C’est alors qu’il a eu une attaque cérébrale. A sa sortie de l’hopital, ce n’était plus le même homme. 

Le médecin de l’hôpital a délivré un certificat médical sur l’état de santé du patient. «J’ai déposé le papier au poste de police et une copie à la cour pour faire comprendre qu’il est impossible pour mon époux de se rapporter au poste de police. Mais, pourtant la police me téléphone à tout instant pour me dire qu’il y a un 'warrant' contre mon mari. Li ene dimoune handicapé, aster kuma li pu deplace. Li pas meme capave marcher », dit Jasbeer, son épouse. 

Du côté de la police, on nous informe que c’est au niveau de la cour que l’ordre est sorti et qu’il doit être exécuté. On nous informe que Jasbeer devrait entamer des démarches auprès de la cour en emmenant avec elle tous les documents justificatifs. 

 

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