Pour ne pas avoir à payer leurs dettes : ils se faisaient passer pour morts

L’ex-Principal Civil Status Officer est soupçonné d’avoir fabriqué de faux actes de décès pour déclarer des personnes mortes afin que leurs emprunts au sein des banques puissent être rayés.

La situation se corse davantage pour l’ex-Principal Civil Status Officer Abdool Wahid Lalloo. Il est soupçonné d’avoir fabriqué de faux actes de décès pour des personnes encore en vie. Cela afin que leurs dettes puissent être rayées.

Son mode opératoire est simple. Il fabrique un faux acte de naissance, puis une fausse carte d’identité vu qu’il possède les équipements chez lui, enfin un faux acte de décès. La situation semble invraisemblable, mais il fabrique également un nouvel acte de naissance pour la personne concernée. D’ailleurs, plusieurs faux documents, dont des certificats de naissance et de décès, des accessoires pour fabriquer des pièces d’identité et des sceaux appartenant à l’État ont été saisis chez lui lors d’une descente policière, le 8 mai dernier.

Les enquêteurs du Central Criminal Investigation Department (CCID) ont présenté ces faits à l’ex-fonctionnaire qui a tenté de détourner leur attention. « Il fait semblant de ne rien savoir sur certains éléments. Il feint des troubles de mémoire et prétend ignorer comment ces produits ont atterri chez lui. Il évoque un déménagement », souligne une source. « Les policiers ne sont pas convaincus par ces arguments. Ils l’interrogeront de nouveau sur ces faux actes de décès dont on ignore le nombre. »

L’ex-fonctionnaire possède le modèle d’un acte de décès pour en fabriquer de faux, ainsi que les sceaux de l’État qui sont apposés sur ces actes de décès. La police soupçonne la complicité de ses anciens amis, deux d’entre eux sont notamment dans son collimateur.

« Certes, le sexagénaire sait comment fabriquer un acte de naissance, mais cela est imprimé sur un papier spécifique. Il ne lui est pas difficile de s’en procurer, car il a des amis qui travaillent toujours et qui ont accès à tous ces documents », indiquent les limiers. C'est pourquoi plusieurs de ses amis et une Confidential Secretary ont été interrogés depuis son arrestation.