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Pour éviter une pénurie de produits essentiels : les autorités s’activent auprès des pays producteurs

La rupture de la chaîne d’approvisionnement pour certains produits au niveau mondial inquiète.

Comme la guerre russo-ukrainienne pourrait avoir de très graves conséquences durant les des prochains mois sur l’approvisionnement de certaines denrées, les autorités se préparent. Afin d’éviter toute pénurie de produits essentiels, il a décidé de contacter les pays producteurs.

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Depuis le début de la guerre en Ukraine, une douzaine de pays, gros exportateurs de matières premières agricoles, ont décidé d'imposer un embargo sur l'exportation de leurs denrées alimentaires, notamment sur les céréales. L’Inde n’est pas seule à adopter cette politique de protection d’intérêts nationaux en mettant un embargo sur l’exportation de blé. En avril, l’Indonésie, premier producteur mondial d’huile de palme, a bloqué toutes ses exportations d'huiles végétales. Auparavant, l’Égypte en avait fait de même sur l’exportation d’huile. 

La Serbie, la Hongrie, la Roumanie, le Kazakhstan, la Turquie, l’Argentine et la Biélorussie ont tous limité leurs exportations céréalières. D’autres pays, comme le Maroc, interdisent, pour leur part, l’exportation de certains fruits et légumes.

À Maurice, l’Hôtel du gouvernement suit de près cette situation. « Avec ce qui se passe en ce moment sur le plan international, il n’y aucune certitude. Tout peut changer d’un moment à l’autre. Les prix changent presque tous les jours. Nous ne savons pas quels seront les prix pratiqués dans deux, trois, voire six mois. Ainsi, il est mieux de prendre des précautions afin de ne pas souffrir », y fait-on comprendre dans les milieux concernés.

Au Bureau du Premier ministre, on indique que des contacts viennent d’être établis avec d’autres pays producteurs. « Nous cherchons d’autres sources d’approvisionnement. C’est la même chose pour les fertilisants, car les deux plus gros producteurs du phosphate sont la Russie et l’Ukraine. C’est la même chose pour l’huile, la farine et d’autres denrées alimentaires. Nous allons prendre ce que les autres pays pourront proposer », avance-t-on. Le seul souci, c’est le fret, « mais il faudra faire avec. Idem pour les produits pétroliers, il faudra avoir un plan B pour que le pays ne souffre pas », souligne-t-on.

Jayen Veerapen, directeur de J. M. Veerapen Ltd, indique que « tout est volatile sur le marché mondial ». 

« Chaque pays fait tout pour subvenir aux besoins alimentaires de sa population . Nous sommes dans une situation ‘kot met kass lerla gagn prodwi’ », dit-il. Selon lui, « le Premier ministre doit maintenant jouer la carte de la diplomatie afin que le pays ne souffre pas dans le futur ».

Altaaf Damree, patron d’Ashfaaq and Co Ltd, avance, de son côté, que si cette guerre continue, « ça va causer d'énormes problèmes à Maurice, comme ailleurs ». Il explique que la situation est très difficile en ce moment sur le marché mondial et Maurice, étant une petite île, « c’est encore plus compliqué pour nous d’avoir des produits ».

 

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