Pour éviter un scandale familial: Elle prétend que sa fille, mineure et enceinte, est portée disparue

Rita*, âgée de 35 ans, a consigné une déposition à la police, le 21 avril, affirmant que sa fille Karishma* de 15 ans, enceinte de six mois, était portée disparue. L’adolescente a été retrouvée le 29 avril, en compagnie de son petit ami de 25 ans, dans une maison à Grand-Baie. Or, la jeune fille a expliqué aux policiers que sa mère voulait dissimuler sa grossesse à sa famille. La trentenaire, qui habite le Nord, est, quant à elle, recherchée par la police. Cette mère de cinq enfants risque d’être inculpée pour effecting public mischief. Le jeune homme a, quant à lui, été arrêté le 29 avril pour relations sexuelles avec mineure. Il est passé aux aveux. Il a été libéré sous caution. C’est le 3 août 2015 que l’adolescente a rencontré son petit ami Reyaz*. Durant quatre jours, ils se sont retrouvés sur la plage de Balaclava où ils ont eu des rapports sexuels. « Ma mère a rencontré Reyaz, le 30 novembre 2015, dans un centre commercial à Grand-Baie. Elle ne s’est pas opposée à notre relation », affirme Karishma. « Puis, nous avons eu des relations dans une voiture sur la plage de La Cuvette. » En janvier dernier, l’adolescente a commencé à avoir des ennuis de santé. Sa mère et Reyaz l’ont aussitôt conduite chez un médecin. Ce dernier a conclu que Karishma était enceinte de trois mois. « Maman et Reyaz ont alors échafaudé un plan pour m’enfermer dans une maison le 19 avril. Le but étant de dissimuler ma grossesse. Ma mère m’a demandé d’écrire une lettre d’excuse à mon père, dans laquelle je devais préciser que s’il essayait de me retrouver, c’est mon cadavre qu’il découvrirait. » Selon les dires de l’adolescente, sa mère lui a indiqué qu’elle signalerait sa disparition à la police pour que nul ne puisse la soupçonner. Rita a expliqué au Défi Plus le motif de ses actes : « Mon époux est violent. Et je ne suis pas en bons termes avec la famille. Pour éviter un scandale, j’ai inventé un cas de disparition. J’ai eu peur qu’il ne batte notre fille. » * Les prénoms ont été modifiés.