Dans un document détaillé envoyé au PMO et aux autorités concernées, le Kolectif Drwa Zenfan Moricien (KDZM), portant la signature de psychologues, d’enseignants et de parents, demande au gouvernement de rouvrir les établissements scolaires début février. Plusieurs raisons sont avancées pour étayer cette demande.
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La Société des professionnels en psychologie, les orthophonistes, des enseignants, des parents et l’Action for Integral Human Development (AIHD) ont envoyé ce document très détaillé au Bureau du Premier ministre, à la ministre de l’Égalité des Genres, au ministre de la Santé, à la ministre de l’Éducation et à l’Ombudsperson for Children, le 23 décembre 2021, et à tous les députés le 30 décembre.
« On demande de rouvrir nos écoles pour la santé mentale de nos enfants qui subissent de plein fouet le décrochage scolaire, la surexploitation aux écrans des ordinateurs. On est inquiets pour les enfants qui sont livrés à eux-mêmes. Certains parents ont même dû cesser de travailler pour être aux côtés de leurs gosses, alors que l’enseignement en ligne n’aide pas. D’où le décrochage », dit Mélanie Vigier de Latour-Bérenger. Elle ajoute : « Dans le Projet de Services d’Écoute de l’AIHD en milieu scolaire, l’état de la santé mentale de plusieurs élèves de 16 collèges catholiques inquiète, même si ces chiffres ne sont qu’indicatifs, ils interpellent ». À titre d’exemple, peut-on lire dans le document, entre juillet et novembre 2021, des 271 adolescents suivis, 16 % étaient dans un état dépressif et 6 % présentaient des risques suicidaires.
De nombreux enfants sont en décrochage scolaire, une Section Leader partage que 42 enfants du Lower Six sur 110 ne suivaient plus les cours. Item de décrochage aussi soulevé par l’UNICEF, en septembre 2021, précise le document.
« À la sortie des deux derniers confinements, nous avons pu constater des régressions dans tous les domaines : retour du pipi au lit, troubles alimentaires, fixation des rétractions musculaires, aggravation ou apparition de déformations, régression langagière (si sous stimulation et forte exposition aux écrans). Avec la fermeture des écoles, les enfants et les adultes en situation de handicap subissent des changements de routine et il est alors possible de retrouver des troubles du comportement comme la violence, l’agressivité, l’automutilation, les risques de fugue ou, au contraire, un enfermement sur soi-même », note le document.
Mélanie Vigier de Latour-Bérenger fait mention des recommandations de l’UNICEF en septembre 2021 par rapport à la réouverture des écoles : « Que la réouverture des écoles devienne une priorité et que les enseignants et les établissements bénéficient d’un soutien suffisant pour garantir la viabilité de cette réouverture ».
L’Éducation attend le feu vert de la Santé
Au niveau du ministère de l’Éducation, on laisse entendre qu’ils ont le même souci que les ONG par rapport au décrochage scolaire et de la psychologie des enfants qui sont laissés à eux-mêmes, loin de la garde de leurs parents au travail. Toutefois, on précise que le ministère ne peut prendre sur lui pour rouvrir les écoles, étant tributaire de la décision du ministère de la Santé et du High-Powered Committee.
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