Pour avoir tué son neveu en 2003 : travaux communautaires pour Satyajeet Ramkalawon

Satyajeet Ramkalawon, 55 ans, a échappé à une peine d’emprisonnement pour l’agression mortelle de son neveu, Vissal Bunjhoo. La cour a ordonné qu’il accomplisse 300 heures de travaux communautaires. Cela après avoir suspendu, le 29 août 2018, sa condamnation de deux ans de prison. Un verdict qui intervient 15 ans après les faits.

C’est à partir du 24 septembre 2018 que Satyajeet Ramkalawon aura à effectuer des travaux communautaires pour une durée de 300 heures, les lundis, mardis et mercredis entre 13h00 et 17h00 au poste de police de  Lalmatie. Il aura  aussi à se présenter à des sessions de « counselling » sur une base mensuelle, les vendredis entre 13h00 et 14h00. Cela débutera le 12 octobre 2018. Par ailleurs, le condamné aura à se présenter de nouveau devant la cour intermédiaire le 27 mars 2019.

Le 29 août 2018, la magistrate Nadjiyya Dauhoo avait infligé une peine de deux ans de prison à Satyajeet Ramkalawon. Elle avait suspendu la condamnation et avait ordonné un rapport social pour voir si le quinquagénaire est éligible à effectuer des travaux communautaires. Étant donné que le rapport lui est favorable, elle a commué la peine d’emprisonnement en 300 heures de travaux communautaires.

« Délai abusif »

C’est le  13 juillet 2016 que le Directeur des poursuites publiques a institué un procès au pénal contre Satyajeet Ramkalawon devant la cour intermédiaire. Ce dernier répondait d’une accusation de coups et blessures ayant causé mort d’homme sans intention de tuer.  Il était accusé d’avoir mortellement agressé son neveu Vissal Bunjhoo, 23 ans. Le drame s’est joué le 24 août 2003  à Mission Cross Road, Bon-Accueil.

Le quinquagénaire avait plaidé coupable et était défendu par Me Ravi Rutnah. La poursuite était représentée par Me Pravin Harrah.

Le quinquagénaire a soutenu, en cour, qu’il n’avait nullement l’intention de tuer son neveu. Le but était de lui donner une correction pour avoir manqué de respect  à son épouse.  Par ailleurs, Satyajeet Ramkalawon ne jouit pas d’une bonne santé depuis quelques années. Il se déplace à l’aide de béquilles et a une santé précaire.

Le jour fatidique, il s’était rendu au domicile de son neveu pour lui infliger une correction. Il n’a pas apprécié que ce dernier ait commis des attouchements sur son épouse en public. Il a admis avoir donné plusieurs coups à son neveu avec un morceau de bois. Il a déclaré que lorsqu’il avait quitté les lieux, Vissal Bunjhoo était encore en vie.

Lors de sa plaidoirie, Me Ravi Rutnah a fait état du délai abusif du procès qui a causé d’énormes préjudices à son client. Il a plaidé pour que son client ne soit pas mis en prison en raison de ce délai, de sa santé et des circonstances familiales de ce dernier.