Faits Divers

Pour avoir tenté d’escroquer un couple : un agent d’une compagnie de fret épinglé pour pot-de-vin

Jean-François Follet, employé de la Compagnie de Transport Commerciaux (CTC), a été arrêté par l’Independent Commission against Corruption (Icac). Il lui est reproché d’avoir réclamé un pot-de-vin de Rs 2 000 à une dénommée Salima Hoohadeedally et à son époux, un couple français d’origine mauricienne. L’affaire remonte à mai 2015. Cette somme avait été demandée pour « débloquer » un conteneur.

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Dans la journée du mardi 11 décembre, Jean-François Follet a été présenté devant le tribunal de Port-Louis. Il est provisoirement accusé de « corruption of agent » sous la Prevention of Corruption Act (PoCA).

Selon la version du couple à l’Icac, il avait décidé de rentrer au pays. Il a ainsi payé 8 000 euros à une société en France pour assurer l’acheminement de leurs effets personnels vers Maurice par bateau. La compagnie basée en France avait, à son tour, contacté à son tour la CTC.

Selon le couple, la compagnie française lui avait fait comprendre qu’il n’y avait aucun frais à payer une fois à Maurice. Cependant, le conteneur a été bloqué à la douane. La raison : une bicyclette qui n’avait pas été déclarée en bonne et due forme auprès des autorités.

Selon les plaignants, c’est à ce moment que le préposé de la CTC les a approchés pour faire « débloquer » le conteneur. Le préposé leur aurait alors réclamé une somme de Rs 2 000 pour être remise à deux douaniers. Salima Hoohadeedally s’est tournée vers le suspect Follet pour demander des éclaircissements. « Pourquoi les douaniers n’ont-ils pas réclamé eux-mêmes les Rs 2 000 ? » Selon la plaignante, Jean-Francois Follet a répondu : « Zot koumsa mem sa, ar ou zot pa pou demande ».

Le couple s’est alors tourné vers la Mauritius Revenue Authority (MRA) pour des explications. Après enquête, la MRA lui a laissé entendre qu’il fallait payer Rs 180 pour la bicyclette non-déclarée. Selon Salima Hoohadeedally à l’Icac, Jean-François Follet lui aurait dit qu’elle n’aurait pas dû solliciter la MRA. « Ban dwanye la dir ou blie Rs 2 000 la ».

L’Icac avait alors été informée avant de se lancer sur la piste de Jean-François Follet. Désormais, il fait l’objet d’une accusation provisoire .

 

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