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Pot-de-vin allégué de Rs 300 000 : un policier éjecté de la SST arrêté pour corruption

Le policier (en rose) sera interdit de ses fonctions.
  • Son épouse a également été appréhendée

Le policier Rakesh Unmar aurait fait croire à une femme d’affaires qu’il pourrait faire annuler un mandat de perquisition émis à son encontre. Elle a fini par le dénoncer à l’Icac en début de semaine.

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Le constable Rakesh Unmar, 48 ans, affecté au poste de police de l’hôpital Victoria, à Candos, a été pris dans les filets de l’Independent Commission Against Corruption (Icac) le mercredi 13 septembre. Cet ancien membre de la PHQ Special Striking Team a été pris en flagrant délit alors qu’il réclamait un pot-de-vin de Rs 300 000 à une femme d’affaires. Il aurait fait croire à sa cible qu’il serait en mesure d’annuler un mandat de perquisition émis à son encontre par la Flying Squad des Casernes centrales. 

L’épouse du policier, également présente lors du rendez-vous à Flic-en-Flac le mercredi, a été arrêtée par l’Icac avant d’être autorisée à partir. Elle devra retourner aux Casernes centrales ce jeudi 14 septembre. Après avoir passé la nuit au Moka Detention Centre, le policier Unmar, qui nie les faits qui lui sont reprochés, sera, lui, présenté devant la justice sous une accusation provisoire de corruption. 

C’est en début de semaine que la femme d’affaires a alerté l’Icac des agissements du policier. Selon sa version, le constable lui aurait fait croire qu’il devait agir rapidement pour faire annuler le mandat de perquisition émis à son encontre. « Mo pe bizin deboule pou al fer blok sa Warrant la kont ou dan lakour la », lui aurait-il laissé entendre. Avant de lui indiquer qu’un assistant surintendant de police (ASP) réclamait Rs 300 00 pour annuler le mandat. Ainsi, après plusieurs jours de négociations, le rendez-vous avait été fixé à Flic-en-Flac, mercredi.

En se basant sur les détails du rendez-vous fixé, les limiers de l’Icac ont monté l’opération. Et dès que la transaction a été achevée, des agents, qui étaient en civil, sont intervenus pour procéder à l’arrestation du constable Rakesh Unmar et de son épouse. Ils ont été emmenés au Réduit Triangle.

En présence de son avocat, Me Ashik Toorabally, le policier a nié toutes les accusations contre lui. Affirmant qu’il serait un partenaire de la femme d’affaires dans un business de location de voitures, le policier Unmar a déclaré avoir loué un véhicule pendant un bout de temps à la dénonciatrice et le paiement qui lui était dû était de Rs 300 000. C’est cette somme d’argent qu’il serait venu récupérer mercredi, avant que l’Icac ne procède à son arrestation.

Dans le passé, l’Icac s’était intéressé au policier Unmar, qui compte aujourd’hui 27 années de service. Elle avait ouvert une enquête dans le sillage de la saisie d’une somme d’argent chez un médecin lors d’une opération de l’Anti-Drug and Smuggling Unit, unité dont il faisait partie. Alors que la police avait déclaré avoir récupéré Rs 1,2 million, le médecin avait par la suite fait état d’une somme de Rs 3,8 millions. L’Icac avait alors ouvert une enquête sur un vol allégué de Rs 2,6 millions. 

Dans les couloirs des Casernes centrales, on affirme que des informations avaient été transmises, mais qu’elles ne pouvaient pas être vérifiées jusqu’à présent. Cependant, après que le nom du constable Unmar a été mentionné, la décision de le muter a été prise à la mi-août, soit il y a environ un mois.

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