Post-Wakashio : étude sur l’impact socioéconomique 

Le gouvernement mauricien a recruté deux consultants étrangers, BEA International du Kenya et Holland & Knight LLP des États-Unis. L’objectif est de procéder à une étude pour mesurer l’impact socioéconomique du naufrage du Wakashio survenu le 25 juillet 2020 dans le Sud-Ouest de l’île. Ces deux consultants, devraient selon nos informations, rencontrer divers opérateurs économiques de la région du Sud-Ouest du pays, notamment à Blue-Bay et Mahébourg. Cela, afin d’évaluer le manque à gagner financier subi par les plaisanciers, restaurateurs, marchands de plage, et autres, suite à l’échouement du Wakashio. 

Le rapport devrait par la suite recommander des mesures économiques qui pourraient aider ceux qui ont été les plus touchés par ce naufrage. Tony Apollon, plaisancier dans la région de Mahébourg et qui a été très actif suite au naufrage du Wakashio, accueille favorablement une telle étude socioéconomique. Il ne peut cependant s’empêcher de critiquer le choix du gouvernement de se tourner vers des étrangers. 

« Les habitants de la région auraient très bien pu proposer leurs services au gouvernement et préparer un rapport en ce sens gratuitement », lance-t-il. 

Selon Tony Apollon, ceux à qui le gouvernement avait promis des dédommagements financiers, continuent d’attendre. « On avait promis une compensation de Rs 113 000 aux plaisanciers au même titre que les pêcheurs, mais nous n’avons encore rien reçu », déplore-t-il. Ce dernier lance un appel auprès du gouvernement pour que le rapport soit rendu public une fois terminé. « Nous avons été témoins dans le passé de trop de cinéma concernant des rapports de consultants. Si ces documents sont en faveur du gouvernement, ils sont publiés. Dans le cas contraire, ils sont rangés dans le fond d’un tiroir », fustige-t-il.