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Post sur Facebook: le CCID s’évertue à identifier l’énigmatique Paul Lismore

Les enquêteurs s’évertuent à découvrir l’identité de ce Mauricien féru de politique et qui a été le premier à poster la supposée facture concernant le ministre Soodhun. Ils convoqueront Laina et Adeela Rawat pour un autre volet de l’enquête.

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La Cybercrime Unit du Central Criminal Investigation Department (CCID) va devoir démontrer l’étendue de ses talents dans le cadre de l’enquête ouverte sur une publication sur Facebook, que le vice-Premier ministre Showkutally Soodhun considère diffamatoire à son égard. Contrairement à l’affaire du courriel de menaces d’attentats terroristes à Port-Louis, cette équipe ne pourra pas compter sur la collaboration des services secrets étrangers pour identifier l’adresse IP d’un certain Paul Lismore, le premier internaute censé avoir publié une facture de l’hôpital Apollo Bramwell au nom du président du Mouvement socialiste militant (MSM). Arrêté mercredi et placé en détention pour avoir partagé ce post qui démontrerait que Showkutally Soodhun a bénéficié des faveurs du groupe British American Investment (BAI), Hassenjee et Fareehah Rohumally ont indiqué aux enquêteurs qu’ils n’avaient aucunement l’intention de nuire à la réputation du n° 3 du gouvernement. Sauf à partager cette « information » mise en ligne par le dénommé Paul Lismore et qui laissait penser que le vice-Premier ministre n’a pas eu à payer une facture, car elle a été « written off » par le conseil d’administration de cet établissement de santé privé. La Cybercrime Unit est cependant face à un casse-tête chinois : Paul Lismore est censé être le nom de plume d’un Mauricien très porté sur la chose politique. Les enquêteurs sont en présence de quelques renseignements quant à son identité qu’ils ne pourront cependant pas confirmer. Raison : ils ne sont pas parvenus à retracer l’adresse IP d’un internaute ayant utilisé ce réseau social dans des affaires similaires et Facebook n’est pas connue pour partager ce type d’informations. Afin de ne pas donner l’impression de patauger dans cette enquête ouverte suite à une plainte de Showkutally Soodhun, l’équipe de l’assistant commissaire de police Heman Jangi a décidé d’entendre les sœurs Adeela et Laina Rawat. Si les filles de Dawood Rawat, ancien « President Emeritus » du groupe BAI, sont convoquées, c’est parce que l’épouse de Hassenjee Rohumally a admis qu’elle les connaît et qu’elle est « amie » avec au moins l’une d’elles sur Facebook. Elle a aussi fait mention d’une conversation avec Adeela Rawat sur Facebook, au cours de laquelle elle lui aurait confié des renseignements sur une firme appartenant au fils de Showkutally Soodhun. Fareehah Rohumally sera de nouveau interrogée dans le courant de cette semaine, en présence de son homme de loi, Me Zakir Mohamed. Le n° 3 du gouvernement, lui, nie avoir bénéficié d’une quelconque faveur du groupe BAI, affirmant n’avoir jamais été admis à l’hôpital Apollo Bramwell pour des soins en 2014. Il a animé une conférence de presse mercredi où il a présenté une lettre de son médecin traitant, affecté à ce même établissement, qui nie qu’il y ait été opéré. Il ressort que divers groupes ont approché l’entourage du président du MSM afin qu’il retire sa plainte au CCID.  


Le couple Ruhomally liberé sous caution - Hassenjee Ruhomally: « Je cherche la vérité »

Après une nuit en cellule policière, Hassenjee Ruhomally et son épouse Fareehah ont retrouvé la liberté conditionnelle jeudi. Ils ont dû fournir une caution de Rs 2 500 chacun devant la cour de Rose-Hill. Joint au téléphone jeudi après-midi, Hassenjee Ruhomally nous explique qu’il ne pensait pas que cette affaire prendrait une telle tournure. « Lorsque j’ai appris que le ministre Soodhun avait fait une conférence de presse, je croyais qu’il bluffait », explique cet habitant de Quatre-Bornes. Aux dires de Hassenjee Ruhomally, il n’a fait que reproduire et partager le post d’un dénommé Paul Lismore, un ami facebooker. «  Je ne l’ai jamais rencontré personnellement. C’est à travers Facebook que nous sommes devenus amis. Je lui ai déjà parlé sur Skype. Il vit en Angleterre. Ce que je sais, c’est qu’il a des sources sûres », soutient ce Web Developper. « Je n’ai rien de personnel contre le ministre Soodhun.  Ce que j’ai voulu démontrer, c’est comment cette facture qui détient un code-barres a pu être effectuée ? Ce que je cherche, c’est la vérité », nous a-t-il soutenu. «  Mon épouse n’a fait que commenter ce post », lâche-t-il. Toutefois, assure Hassenjee Ruhomally, les enquêteurs se sont montrés très « courtois » dans cette affaire. C’est au centre de détention de Vacoas que le couple a été conduit mercredi soir.

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