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Post-Freddy : des planteurs souhaitent une régularisation des prix des légumes

  • Certains cultivateurs ont cessé leurs activités

Plus d’une semaine après, les planteurs de légumes souffrent toujours des séquelles du cyclone Freddy et certains ont pris la décision de stopper leurs activités jusqu’au mois d’avril, soit à la fin de la saison cyclonique. Ils réclament, dans la même foulée, la régularisation des prix des légumes. 

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La présidente de la Palma Water Users Cooperative Society, Banita Naraina, explique que les effets dévastateurs de Freddy sont maintenant plus visibles. « Dans les jours suivant le cyclone, les choux-fleurs, choux, petsaï et pommes d’amour, cultivés en plein champ, ont fini par mourir » explique-t-elle, estime qu’au moins 60 % des plantations dans la région ont été affectées par le passage du cyclone. 

Elle explique que, pour mitiger leurs pertes, des planteurs ont récolté des légumes qui ont plus ou moins résisté pour les livrer à prix réduit aux encanteurs. « Ce sont des légumes de troisième grade et qui doivent être consommés le même jour, car ils ont absorbé beaucoup d’eau. On ne peut les conserver » dit-elle. Parmi, on trouve des choux-fleurs et des choux qui ne vont plus grossir et des bringelles, entre autres. « Des choux-fleurs sont livrés à l’encan à Rs 10-15 l’unité » fait-elle ressortir. 

On apprend aussi que les planteurs livrent le haricot vert à Rs 50 le demi-kilo, l’échalote à Rs 75 le demi-kilo, le brède vert et le brède tom-pouce à Rs 150 le demi-kilo. Soulignons qu’à la foire maraîchère, le haricot se vend à Rs 80 le demi-kilo, l’échalote à Rs 15 la botte. Dans un supermarché, le brède vert se vend Rs 30-35 la botte. Idem pour le tom-pouce. « C’est pour vous dire que ce sont les maraîchers et les supermarchés qui tirent profit de la situation », affirme la présidente de la coopérative.

Banita Naraina explique que face à cette situation où ils n’arrivent même pas à récupérer le capital investi, « certains planteurs hésitent de cultiver de nouveau leurs champs et préfèrent attendre la fin de la saison cyclonique et de la période de pluies torrentielles ». 

Toutefois, tout n’est pas noir, soutient-elle. Des légumes vont faire leur apparition d’ici quelques jours sur le marché. Elle cite notamment le lalo, qui est en abondance (après une longue chute dans la production). « Les prix devraient baisser sur le marché dans les jours à venir », dit Banita Naraina. 

Quant aux chouchous, elle craint que les prix ne vont pas baisser de sitôt, en raison d’une « chute drastique » au niveau de la production. Elle explique que sur une superficie d’un arpent, les planteurs n’en récoltent que 50 kg au maximum. « Cette situation s’explique par la disparition graduelle des pollinisateurs en raison de la destruction de leur habitat », dit Banita Naraina. 

Le secrétaire de la Small Planters Association, Kreepalloo Sunghoon, lance un appel aux autorités pour qu’il y ait une forme de régularisation des prix, car dans l’état actuel des choses, « ce sont les planteurs qui sont les perdants ». Il explique que la carotte est livrée à l’encan à Rs 20 , le lalo à Rs 50-60. « Comment expliquez que ces carottes sont vendues à Rs 40-Rs 50 et le lalo vendu à Rs 90-Rs 120 et même plus par des maraîchers ? ». 

 

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