Post-Belal : les prix des légumes montent en flèche

Vendredi dernier, au marché de Vacoas, les prix des légumes ont atteint des sommets. Pour des consommateurs, ce sont les effets combinés du cyclone Belal sur les plantations et de la hausse du salaire minimum et du paiement de la compensation salariale qui prennent effet à la fin de ce mois de janvier.

Comparés au début de décembre dernier, les prix de certains légumes ont accusé des hausses de plus de 100 %. En effet, le prix du haricot est passé de Rs 40 à Rs 150 le demi-kilo, celui du chouchou qui oscillait entre Rs 10 et Rs 15 a atteint la barre de Rs 60 en plus de mauvaise qualité et la carotte coûte désormais le double, soit Rs 90. 

« C’est un véritable coup de massue sur la tête des consommateurs », s’insurge une ménagère d’une cinquantaine d’années, dont le panier est presque vide. Elle estime que le gouvernement doit imposer une majoration maximale (maximum mark-up) pour prévenir des abus de la part des maraîchers. 

Un autre consommateur d’une quarantaine d’années se montre plus critique : « Certes les plantations de légumes ont subi les effets dévastateurs de Belal, mais c’est à se demander si les vendeurs de légumes n’ont pas capitalisé sur la hausse du salaire minimum et du paiement de la compensation salariale pour monter en amont leurs prix. On reprend de la main gauche ce que l’on a donné de la main droite », lance-t-il. 

Du côté des maraîchers, on se défend de s’enrichir sur le dos des consommateurs. Ils expliquent que les prix des légumes ont augmenté à l’encan. « Si on ajoute les frais du transport et notre marge de profit, il est logique que les prix augmentent proportionnellement », affirment-ils.