Le jeune Tanesh Nunkoo, âgé de 16 ans, était porté disparu depuis mardi 22 octobre à Camp Levieux. Il a finalement été retrouvé sain et sauf, jeudi après-midi dans la région de Berthaud, au pied de la montagne, à proximité d’une rivière.
C’est grâce à une habitante de la localité que Tanesh Nunkoo a pu être localisé. L’adolescent n’avait plus ses vêtements, mais ne présentait aucune blessure grave. Son père Rishi et sa compagne sont soulagés de cet heureux dénouement. Après ses retrouvailles, Tanesh, habillé de vêtements de rechange, a été conduit à l’hôpital Victoria, Candos, puis transféré à l’hôpital psychiatrique Brown Sequard pour une évaluation.
« Mo garson pa autiste li, me so latet fatige. Ena kiksoz li bliye vit », explique le père. Depuis mardi, il a remué ciel et terre pour retrouver son fils, sans fermer l’œil de la nuit. Les annonces de la disparition de Tanesh, partagées massivement sur les réseaux sociaux, ont permis sa localisation. « Une dame m’a appelé pour me dire qu’elle a retrouvé mon fils près de la montagne à Berthaud. Il était nu », relate le père. Sans perdre un instant, il s’est rendu sur place. « En chemin, j’ai croisé un véhicule de la police. J’ai parlé aux policiers et ils m’ont conduit là-bas » poursuit-il.
Ce fut un grand soulagement pour son père quand il l’a vu. « Mo’n demann li koman to finn vinn laba. Li dir mwa ki le zour li sorti lakaz, li trouv enn defile pou Nomination Day. Linn swiv, me apre linn perdi. Li pa konn sa landrwa-la; nou'n fer zis enn mwa edmi dan sa lakaz-la. Linn rant dan bwa, linn al zis ale. Linn pa konn sime pou retourne », explique Rishi. Il ajoute : « Il y a une rivière là-bas. Il aime nager. À un moment donné, ses vêtements étaient trempés. Il les a enlevés pour les faire sécher et s’est retrouvé nu au milieu de nulle part. Il a continué à marcher et ne savait plus où il avait laissé ses vêtements », précise le père. L’adolescent, affaibli, n’a rien pu manger durant tout ce temps et a dû se contenter de boire l’eau de la rivière.
« Je dis un grand merci à tous ceux qui nous ont aidés à retrouver mon fils. Il a subi quelques égratignures dues aux épines, mais rien de grave. Après Candos, il a été transféré à Beau-Bassin, où il sera suivi par un psychiatre », souligne-t-il.
Reuben Pilllay vole au secours de la famille
Reuben Pillay, activiste et candidat indépendant pour la circonscription no 19, a participé aux recherches jeudi. « Un proche du garçon m’a appelé mercredi soir. Je lui ai dit que je débuterais les recherches dès le lendemain avec mon drone. J’étais confiant de le retrouver. J’ai survolé la région boisée près de la rivière, mais j’ai constaté que même avec l’altitude, je ne pouvais voir correctement à cause des arbres. Il fallait poursuivre les recherches à pied. J’ai fait un appel sur Facebook pour rassembler le plus de monde possible. Cela m’a réchauffé le cœur de voir plusieurs personnes de différentes communautés répondre à cet appel. Nous étions une vingtaine, et nous nous sommes éparpillés pour effectuer une battue. Avec une équipe, nous avons longé la rivière, et une autre équipe est allée plus loin pour faire le trajet inverse », explique-t-il.
Le père de l’adolescent s’est joint aux recherches. « Quelques instants plus tard, le père a reçu un appel d’une dame l’informant que son fils avait été retrouvé. Il s’est rendu sur les lieux immédiatement. Je l’ai suivi », raconte Reuben Pillay, qui a rencontré la dame ayant retrouvé l’adolescent. « Mo pe desann vers Camp Levieux, premier zafer, mo’n dir mo misie get sa garson la touni. Mo’n rekonet li lor Facebook, par so figir.
Tou de suite mo’n dir mo misie arete. Li ti pe marse », explique la dame. Elle s’est approchée de l’adolescent, et des habitants ainsi que les volontaires des recherches sont arrivés pour lui donner des vêtements.
Ce n’est pas la première fois que Reuben Pillay participe aux recherches d’une personne disparue. En juillet dernier, grâce à son drone, il avait retrouvé Tony Uppiah, 64 ans, de Dagotière, qui souffre de troubles cognitifs sévères. « Monsieur Tony était porté disparu depuis quatre jours. Quand j’ai commencé les recherches, en quatre minutes, je l’ai retrouvé avec mon drone. Je me suis senti coupable de ne pas avoir commencé plus tôt. Je l’aurais retrouvé bien avant », confie-t-il.
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