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À Port-Louis : un enfant de 12 ans dit mendier pour nourrir ses frères et sœurs

Il n’a que 12 ans. Alors que tout enfant de son âge profite actuellement des vacances scolaires, ce garçonnet passe ses journées à mendier dans les rues de la capitale. 

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Sa situation a interpellé une passante. Il s'agit de Joanne Dimba qui l’a tout de suite conduit au bureau de la Brigade des mineurs. Intervenant sur RadioPlus à la mi-journée de ce dimanche 7 août, la dame dit avoir repéré le garçonnet vendredi dernier à Port-Louis.

« Monn trouv sa garson la pe asize ek enn lamok dan so la min. Je lui ai ainsi posé des questions et il m’a confié qu’il mendiait pour nourrir ses cinq frères et trois sœurs. Il m’a aussi dit que ses parents se trouvent à la maison. Et qu’il récolte environ Rs 1 000 par jour en mendiant. Il était donc clair pour moi que les parents de ce garçonnet sont en train de l’exploiter », a déclaré Joanna Dimba.  

Cependant, le cas de ce petit n’est pas isolé. Malgré un arsenal juridique bien étoffé en matière des droits de l’enfant, certains adultes font toujours fi des lois. 

L’Ombudsperson for Children, Rita Venkatasawmy, dit compter sur le bon sens de certains passants pour dénoncer ce genre de cas. 

L’inspecteur Shiva Coothen du Police Press Office rappelle qu’obliger un enfant à mendier est un délit qui est puni par une peine d’emprisonnement. 

Par ailleurs, le travailleur social, Edley Morer, de l’ONG Safire, se demande s’il n’y a aucun réseau de trafic d’enfants qui opère actuellement. Car, selon ses observations, le nombre de mineurs qui mendient a augmenté depuis deux ans.

« Pour certains qui vivent dans la pauvreté absolue, la mendicité demeure la seule façon pour survivre. Dans le contexte de la Covid-19, celle-ci a pris une autre ampleur. (…) On voit des enfants qui mendient par eux-mêmes ou il existe un réseau qui cible des enfants vulnérables. Ces derniers deviennent ainsi des proies faciles », souligne Edley Morer. 

Toutefois, le travailleur social est d’avis que placer ces enfants dans des ‘shelters’ n’est pas la solution. Pour lui, dans ce genre de cas, un accompagnement social est nécessaire.

 

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