Port-Louis sollicite l’aide d’Ankara pour identifier les djihadistes mauriciens

L’Hôtel du gouvernement a pris contact avec les autorités turques pour un échange d’informations sur nos compatriotes arrêtés alors qu’ils tentaient de rejoindre les rangs de Daech à la frontière syrienne. Neuf l’ont été durant ces derniers quatre ans. Neuf mois après que l’agence nationale turque Anadolu ait révélé que neuf Mauriciens ont été arrêtés durant ces quatre dernières années alors qu’ils tentaient de regagner la Syrie, des démarches sont effectuées par l’Hôtel du gouvernement pour identifier ces personnes. Des pourparlers ont débuté avec Ankara pour un échange de renseignements dans le sillage de l’affaire Yogen Sundrun, pour déterminer combien de Mauriciens ont essayé de traverser la frontière turque afin de rejoindre les rangs de Daech. Yogen Sundrun, alias Abu Shuaib Al Afriki, ayant incité des Mauriciens à rejoindre les rangs du groupe terroriste à travers une des vidéos sur YouTube, Port-Louis espère que la collaboration avec les autorités turques sera fructueuse. La cellule antiterroriste (CAT) rattachée au bureau du Premier ministre a bien sollicité les services de renseignements occidentaux depuis 2013, année où elle a appris que des Mauriciens auraient rejoint la Syrie, mais elle est toujours face à un déficit d’informations. En mars, l’agence Anadolu a apporté de l’eau au moulin de la CAT en indiquant que parmi le contingent de 471 ressortissants de 27 pays interceptés durant ces quatre dernières années à Gaziantep, une province frontalière avec la Syrie, neuf Mauriciens ont été arrêtés avant d’être déportés. Aucun détail n’a toutefois été porté à la connaissance de la CAT ou du ministère des Affaires étrangères quant à leur identité. Seul point positif : aucun Mauricien ne figure parmi les 49 étrangers de diverses nationalités condamnés, en mars 2015, à la prison pour appartenance à une organisation terroriste.