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À Port-Louis: des éleveurs se disent privés de subventions depuis 2014

À la naissance d’un veau, l’éleveur obtient une allocation de Rs 2 500.
Yousouf et Nazeerah Keenoo gèrent une exploitation de bovins (destinés à l’abattage) depuis des années. Un métier exigeant qui requiert un soutien financier. Le couple allègue être privé de l’aide à laquelle il a droit. Après neuf mois de gestation naît le veau, ce qui donne droit à une allocation de Rs 2 500 du ministère de l’Agro-industrie. « Depuis 2014, nous sommes privés de cette subvention et ce, bien que nous respections les critères exigés », explique Nazeerah, 49 ans. « Nous avons une soixantaine de vaches. Chaque mois, deux d’entre elles mettent bas. Pour éviter que les officiers du ministère ne se déplacent tous les mois, nous attendons d’avoir un nombre conséquent de veaux avant de les informer. Ainsi, ils viennent pour vérifier le nombre et effectuer l’identification des veaux. » Les nouveaux-nés sont alors tagués à l’oreille au moyen d’une étiquette portant un numéro. Ce tag doit être remis par un officier du Food and Agricultural Research and Extension Institute (ex-AREU). Après l’identification, le ministère procède au paiement. « J’ai plus de dix veaux, ce qui signifie que je dois recevoir une allocation de Rs 25 000 », explique Nazeerah. Le couple s’est rendu à plusieurs reprises au bureau de l’agriculture à Sainte-Croix. « Pour clore la discussion, un officier nous a suggéré de prendre l’appareil à Terre-Rouge et de taguer nous-mêmes nos bêtes. Est-ce ainsi qu’il conçoit son travail ? » martèle Yousouf, âgé d’une soixantaine d’années. « Ce soutien de l’État nous aide à acheter de la nourriture et des médicaments pour les bêtes. Notre élevage implique des frais importants. Nous avons besoin de médicaments pour maintenir les jeunes bêtes en bonne santé. Outre les vaches, nous avons des taureaux et des bœufs. Notre élevage est l’un des plus grands de la région de Vallée-des-Prêtres », indique le sexagénaire. Il ajoute que ses trois enfants et lui dépendent de cette ferme. « C’est grâce aux revenus de notre élevage que mes petits-enfants vont à l’école », argue Yousuf. Un officier de l’Agro-industrie est intervenu durant l’émission d’Xplik ou K. Il concède avoir eu vent des doléances du couple. « Je n’ai pas pu me rendre chez les Keenoo faute de temps. Mais je compte fixer un rendez-vous avec eux pour compléter la procédure… »
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