Port : les employés réclament une révision salariale

La Mauritius Port Authority Maritime and Other Staff Union négocie avec la direction de la Mauritius Ports Authority devant la Commission conciliation et médiation. Si les négociations échouent, une grève sera inévitable.

Mercredi, une énième audience aura lieu à la Commission de conciliation et de médiation (CCM), indique un document émanant de cette commission. D’autres documents énumérant les griefs des employés et la réponse de la direction y ont été déposés. Cela fait deux ans que les négociations ont lieu entre le syndicat et la direction. Au sein de la MPAMOSU, ils sont 74 pilotes, skippers, contrôleurs et techniciens radio, ingénieurs à occuper des postes clés pour le bon fonctionnement du port.

Les pilotes prennent la place des capitaines pour faire accoster des navires. Les skippers pilotent les remorqueurs, alors que les opérateurs et techniciens radio assurent la communication entre la tour de contrôle et les navires. Si ces maillons essentiels décident de ne plus travailler, ce sera le chaos au large et dans la rade de Port-Louis.

La MPAMOSU souhaite que la direction revoie leurs conditions de travail, notamment les allocations pour les heures supplémentaires, le système de rotation (shift system). Il conteste la façon « discriminatoire » de calculer les rémunérations pour le travail de nuit. L’allocation versée à ceux qui travaillent le dimanche diffère selon les catégories d’employés, dénonce le syndicat.

Les négociations n’ont pas abouti, alors qu’elles ont traîné plus de trois mois. Le syndicat s’est en donc remis à la CCM comme le stipule l’Employment Relations Act. Si les choses n’avancent pas, on peut soit recourir à l’Employment Relations Tribunal (ERT), si les deux parties sont d’accord. La deuxième solution : recourir à la manière forte : le syndicat entamera des procédures pour une grève. Il soumettra un avis de grève et une date à la MPA.

Contacté, le président de la MPA, Ramalingum Maistry, se dit au courant du problème, mais ne souhaite pas commenter le dossier.