Port : le ciment et le bunkering dopent les activités

Avant même la fin de l’année, la croissance dans le port est en avance par rapport à 2016. Les derniers chiffres de la Mauritius Ports Authority indiquent une hausse du nombre de navires fréquentant le port au niveau des bateaux de croisière ou autres.

Les chiffres sur la fréquentation du port sont plus que rassurants. Sollicitée, la Mauritius Ports Authority (MPA) nous a soumis ses derniers chiffres. La direction de l’organisme s’en réjouit.

La fréquentation du port a crû de 7,08 %. De janvier à novembre 2016, 2 657 navires ont accosté Port-Louis. Sur la même période, en 2017, le port a accueilli 2 845 navires. Toutefois, selon Ramalingum Maistry, président de la MPA, seuls deux secteurs sont à l’origine de cette croissance. « Nous avons noté une hausse considérable des importations de ciment et des activités liées au bunkering. »

Le nombre de navires qui a importé du ciment a crû de 33% sans pour autant augmenter le volume de ciment importé. 

Cela est dû à la hausse des activités dans le secteur de la construction. Autre vecteur de croissance : le bunkering qui progresse. Les navires qui accostent le port pour se ravitailler a grimpé de 18 %, en 2017, contre 2016. « C’est rassurant », indique le président de la MPA.

Autre hausse : le nombre de navires de passage. Ces derniers restent au large, mais bénéficient des services du port. Cette hausse est surtout attribuable aux mesures incitatives prises par la MPA. Celle-ci offre aux navires empruntant l’extérieur du port divers services : ravitaillement, transfert d’équipage et approvisionnement des navires.

La Mauritius Tourism Promotion Authority (MTPA) souligne qu’elle a contribué à cette croissance. « En 2016, 28 bateaux de croisière ont accosté, débarquant 34 533 passagers. Le mois de décembre n’a pas encore touché à sa fin et 37 763 passagers ont déjà foulé le sol mauricien à bord de 31 bateaux. Selon une source de la MTPA, l’organisme met en place une campagne agressive lors des foires internationales. « On attend le déploiement de 44 nouveaux navires d’ici à 2022. Les bateaux de croisière sont à la recherche de nouvelles destinations », précise la source.

La MTPA mise surtout sur la destination Iles Vanille. Objectif : générer des revenus en attirant les compagnies de croisière de luxe, telles que Queen Mary, Queen Elizabeth, Costa Neo Romantica, AIDA. Le tourisme de croisière est une activité majeure dans les Iles Vanille (La Réunion, les Seychelles, Madagascar, Mayotte, les Comores, les Maldives et Maurice). Plusieurs paquebots, dont Costa Crociere (deuxième opérateur de la région ), Fred Olsen et Silversea voguent entrent les îles de la région. En 2017, des navires de croisière dont, le AIDA et le Boudicca, et des bateaux de Costa ont d’ailleurs adopté Maurice comme nouveau port d’attache. Ces bateaux effectueront 11 rotations à Maurice, contre sept en 2016.

Maurice a aussi participé à la Seatrade Cruise Global de Fort Lauderdale aux États-Unis, ces trois dernières années, pour attirer les opérateurs de lignes de croisière et promouvoir la région. La MTPA veut capitaliser sur la croissance mondiale des bateaux de croisière. Cette croissance est estimée entre 33,4 et 41,9 millions de passagers jusqu’en 2035.