Depuis plus de 20 ans, Poospabye Santabye Luximon nourrit une passion dont elle a fait son métier. Des paniers, des vases, des plateaux et des cadres de photos…Tout en
rotin ! Elle en fabrique pour toutes les occasions. Rencontre dans le ‘Craft Market’ au Caudan Waterfront.
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1995. C’est l’année qui sera toujours marquante pour Poospabye. « C’est la période où je me suis lancée dans l’entrepreneuriat pour devenir indépendante », fait-elle ressortir. Lorsqu’elle s’est mariée, elle n’a pas eu la chance de travailler.
« Après que les enfants ont grandi, je m’ennuyais à la maison. J’ai décidé de suivre un stage de formation sur le rotin dans un centre à Quatre-Bornes », raconte-t-elle. Il lui a suffi de trois mois pour acquérir les techniques nécessaires pour travailler cette matière. Toutefois, cette connaissance ne l’a pas empêchée de suivre d’autres cours.
« Au fur et à mesure que je travaillais le rotin, j’éprouvais une passion pour ce que je faisais. Je voulais apprendre et perfectionner mes travaux », avoue-t-elle. Le ministère de l’Égalité des gendres, le Women Centre de Vacoas, le Jagriti Quatre-Bornes… Autant sont les institutions qui l’ont soutenue.
Toutefois, au début, l’objectif de s’initier aux techniques du rotin n’était pas de gagner sa vie. « J’ai suivi les cours, car je n’avais rien à faire. Mais suite à des demandes des amis et des proches, je me suis rendu compte que c’était une activité qui pouvait m’aider à faire de bonnes affaires », soutient-elle.
À partir de Rs 50
En 1998, elle décide de s’installer dans le Craft Market, au Caudan. Des cadres de photos, des paniers, des corbeilles, des plateaux, des porte-bouteilles, des portes de vin… Ce sont là quelques produits qu’elle fabrique avec du rotin. Les prix commencent à partir de Rs 50 jusqu’à Rs 800. Ses principaux clients sont les touristes et des Mauriciens établis à l’étranger.
Elle dit avoir le soutien de son époux pour fabriquer les cadres de photos. « Mon époux est désormais pensionnaire et lui aussi est intéressé par ce que je fais. D’ailleurs, c’est lui qui s’occupe des photos et des cadres. Je me concentre uniquement sur la fabrication », lance Poospabye.
Ce métier a non seulement permis à Poospabye de devenir une personne confiante et indépendante, mais grâce a ses recettes de vente, elle a pu réaliser des projets. « Ma fille a ainsi réussi à atteindre le niveau universitaire », confie-t-elle. Elle compte continuer dans ce domaine dans les années à venir.
La cherté du rotin
Le plus gros défi auquel fait face cette entrepreneure est le coût élevé de la matière première. « Quand j’avais commencé en 1995, le demi-kilo de rotin se vendait à Rs 30. Aujourd’hui, le même volume est vendu à Rs 300 », déplore-t-elle.
Résultat : Poospabye a été contrainte de réduire la taille des paniers qu’elle confectionne.
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