La tension était à son apogée, lors du rassemblement du collectif Aret kokin nou laplaz (AKNL), quand la police a procédé à l’arrestation de deux partisans. Ils avaient participé à la démolition d’une clôture, installée dans le cadre d’un projet hôtelier à Pomponette.
Si la police n’a pas bronché dans un premier temps devant l’action des membres du collectif, deux partisans ont été interpellés par la suite. Ce qui a suscité l’indignation des organisateurs du rassemblement. Ils ont protesté énergiquement et se sont installés devant les véhicules pour les empêcher de s’en aller. Ce qui a contraint la police à relâcher les deux partisans.
Signal fort
Pour Yan Hookoomsing, un des instigateurs d’AKNL, la démolition de la clôture a été un signal fort envoyé au gouvernement. « Nous ne voulons pas de clôture sur la plage. C’est une décision collective et citoyenne que nous avons prise », explique-t-il au Défi Quotidien.
Ashok Subron, de Rezistans ek alternativ qui fait aussi partie du collectif, ajoute, pour sa part, qu’ils ont fait « leur devoir de citoyen » sous l’inspiration des grands tribuns tels Emmanuel Anquetil, Maurice Curé, Pandit Sahadeo. « Nous sommes des enfants d’Anjalay Coopen et de Ratsitatane, nous assumons pleinement notre action », indique-t-il.
Mais le sous-contracteur engagé pour les travaux du projet hôtelier ne l’entend pas de cette oreille. Pour Kistnen Soopramanien, trop c’est trop. « C’est la cinquième fois qu’ils démolissent la clôture qui délimite la zone de construction. C’est dommage que le jour de la fête du Travail, ils aient détruit ce qui a été construit à la sueur du front des travailleurs. »
Il déplore aussi que les membres du collectif AKNL et les syndicalistes présents n’aient pas eu la décence de respecter cela. « C’est une honte pour la classe syndicale », selon lui.
Las de devoir reconstruire la clôture, il prévient que la prochaine fois, il va tout faire pour la protéger. « La police ne semble pas vouloir agir, nous allons prendre les choses en main en étant les gardiens du chantier », dit-il. Mais pour les membres d’AKNL et leurs partisans, ce qu’ils qualifient de « clôture de la honte » devait disparaître.
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