Maurice devra produire 21 600 tonnes de pommes de terre en 2020, estime le ministre de l’Agro-industrie, Mahen Seeruttun. Le secteur stagne, car plusieurs facteurs plombent l’avancée de la production de ce féculent. C’est la raison pour laquelle Maurice ne se rapproche pas de l’autosuffisance.
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Le ministère de l’Agro-industrie compte rattraper ce retard avant 2020. Cependant, il est impossible d’atteindre l’autosuffisance. « La barre des 80 %, soit 21 600 tonnes par an, est atteignable et c’est ce que nous visons », fait comprendre Mahen Seeruttun. La demande annuelle varie entre 25 000 et 26 000 tonnes environ.
La pomme de terre est importée principalement de l’Inde. La production actuelle tourne autour de 16 300 tonnes à 17 000 tonnes par an, réparties sur 765 hectares. En 2012, la production était de 20 442 tonnes sur 876 hectares.
Le premier obstacle est la diminution de la superficie des terres sous culture de pomme de terre. « Nous sommes confrontés à un défi de taille. Il nous faudra produire plus avec moins de terres », indique le ministre. Les terres sont courtisées par des promoteurs fonciers et les caprices du climat poussent les planteurs vers d’autres activités.
L’autre souci c’est le stockage. L’année dernière, le ministère a signé un accord avec la société Cope Sud pour stocker une partie des récoltes, la capacité de stockage de l’Agricultural Marketing Board (AMB) étant restreinte. Un projet d’augmentation de la capacité de stockage de l’AMB sera bientôt mis sur pied.
C’est pour cette raison que les planteurs potentiels et ceux en activité sont encouragés, à travers des mesures spéciales. La semaine dernière, les techniciens du Food and Agricultural Research and Extension Institute (FAREI) ont eu une session de travail à ce sujet. Pour contourner le problème de la diminution des terres et augmenter le rendement, le FAREI propose depuis 2017 une nouvelle variété de pommes de terre. Cette mesure porte ses fruits, l’institut travaille sur l’amélioration du rendement. Il recherche une variété plus robuste qui résiste aux intempéries, avec un bon rendement.
Les 21 600 tonnes ne représenteront que 80 % de la demande du pays. Vu que la pomme de terre est un produit saisonnier, Maurice sera obligé d’importer les 20 % restants. L’objectif principal est d’augmenter la production de 4 600 voire 5 000 tonnes par an, dans un premier temps.
Encourager les planteurs
Le ministère vise aussi à faciliter les investissements dans ce secteur. Il finance l’achat d’équipements à hauteur de 50 % ou donne une allocation allant jusqu’à Rs 350 000. Les planteurs peuvent aussi bénéficier de facilités de paiement sur l’achat de semences. Ils paient 10 % à l’achat et 90 % après la récolte.
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