Pollution sonore et vibrations - Fort Victoria: les moteurs MAN dérangent

Les habitants de Bain-des-Dames, Cassis, se plaignent d’un problème de vibration. Selon eux, l’intensité des moteurs de Fort-Victoria est la cause principale des fêlures de leurs maisons. Et ce, depuis 10 ans. Le Central Electricity Board affirme le contraire et brandit le rapport d’une firme anglaise. Dans une longue explication à l’antenne de Xplik ou K, mercredi, le Production Manager du CEB, Shamshir Mukoon, confirme qu’il y a eu des problèmes de vibration quand la centrale de Fort Victoria a été équipée de huit moteurs Mirrlees (1964) et de deux MAN (1989). En 1995, le CEB a été poursuivi pour pollution sonore. En 1999, la maison d’un plaignant a dû être rachetée alors que d’autres propriétaires du voisinage ont reçu des compensations de Rs 350 000 à Rs 500 000. [[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"18365","attributes":{"class":"media-image alignleft wp-image-31315","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"400","height":"417","alt":"Fort Victoria"}}]]Depuis 2002, indique le Production Manager, le CEB, suivant une Enforcement Notice du ministère de l’Environnement, a sollicité l’expertise de la firme anglaise Teri pour évaluer l’impact de l’émission de gaz et de la pollution sonore sur les habitations proches. Une autre firme, la Llyods, a centré son étude principalement sur le problème de vibration. Dans leur rapport, les consultants de Llyods démontrent que les moteurs Mirrlees en sont la cause principale. En parallèle, le CEB a remplacé les deux moteurs Mirrlees et les deux Fiat datant de 1964. « Le cancer du problème a été extirpé en septembre 2010. Les nouveaux moteurs installés ont été recommandés par la firme anglaise. Ils sont placés sur des amortisseurs. Le CEB a investi Rs 6 millions environ dans divers équipements pour contrôler l’émission des fumées et un mur de 6,5 mètres de haut a été érigé. Le tout est conforme aux normes », assure Shamshir Mukoon. Depuis, le niveau noté de vibration serait bien inférieur. « Les moteurs MAN sont toujours en place. Ils ne peuvent provoquer ces fêlures. Les normes environnementales nous autorisent à rouler jusqu’à un niveau de 55 décibels à côté des habitations », argue-t-il. En janvier dernier, une équipe du Défi Quotidien a visité la région de Bain-des-Dames. Le bruit d’un moteur irrite les tympans et donne mal au cœur. Devadarssen Gopal, dédommagé à hauteur de Rs 350 000 par le CEB, souhaite rencontrer l’état-major du CEB. Ce taximan, qui vient de bâtir une nouvelle maison, se plaint des fissures apparues sur tous les murs de sa demeure. « Le CEB doit envisager sa délocalisation, ou enlever les moteurs MAN qui sont la cause de tous nos maux. »