Ils ne savent plus à quelle porte frapper pour faire fermer une usine qui opère dans une zone résidentielle. Leur vie, disent-ils, est devenu un cauchemar en raison d’une pollution sonore et atmosphérique quotidienne.
« Nous vivons un véritable cauchemar depuis quelques mois. L’usine tire tous les habitants qui habitent tout près de leur sommeil, avec un bruit à réveiller… un mort. Cela perturbe les enfants. C’est comme si dix moteurs super puissants tournaient en même temps », explique Rajen, père d’un enfant de trois ans et dont la femme attend un deuxième bébé.
Ce bruit infernal démarre vers 6 heures et dure parfois jusqu’à 1 heure, le lendemain. Et d’ajouter : « Comment peut-on vivre dans de telles conditions ? Ma femme en est à son quatrième mois de grossesse, elle ne peut plus supporter ni le bruit causé par l’usine, ni respirer, car l’air la fait suffoquer… »
Rajen dit avoir entamé des démarches auprès de toutes les autorités pour que l’usine cesse ses opérations : le conseil de district de Flacq, la police de l’Environnement, le bureau sanitaire, mais en vain. « Nous avons soumis une pétition signée par une vingtaine de familles de l’endroit. Au conseil de district, on m’a fait savoir qu’un recours a été déposé en cour contre le propriétaire de l’usine. Depuis, plus rien. Et à chaque fois que j’appelle pour savoir où en est la procédure, on ne peut me répondre », déplore notre interlocuteur.
Un lundi soir, sa femme et lui ont passé plusieurs heures au poste de police de Bel-Air (de 23 heures à 1 heure) dans leurs tentatives de faire cesser les opérations perturbantes de l’usine en question. Le plus grave, dit Rajen, qui se base sur les informations obtenues auprès du conseil de district, c’est que l’usine opèrerait sans permis. Cette information nous a été confirmée par le président du conseil de village de Flacq, Oomesh Rajkumarsingh. Il a ajouté qu’une plainte a été formellement logée contre le propriétaire. La police de l’Environnement est également au courant de la nature du problème, comme nous l’a confirmé une source proche de la police.
« Au poste de police, nous avons vu le propriétaire de l’usine produire des papiers. Quels documents a-t-il produits s’il n’est pas en règle ? Qu’attend la police pour mettre des scellés sur cette usine ? » se demande Rajen.
Après que Radio Plus eut fait état de cette affaire, cet habitant dit que l’usine avait cessé ses opérations. Hélas, le répit n’aura être que de courte durée, puisque l’entreprise en question a repris ses activités après quelques jours.
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