Explik Ou Ka

Pollution sonore : ces campeurs qui mènent la danse à Flic-en-Flac 

Pollution sonore Photo d’illustration : Une soirée dansante.

Des habitants de la rue Cateau Vert à Flic-en-Flac sont excédés. Leur quartier, qui est résidentiel, est pris d’assaut tous les week-ends par des campeurs et des clubbers qui louent un bungalow auprès d’un individu. Les autorités en ont été averties. 

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Il n’y a rien de mieux, après une semaine de dur labeur, que de se prélasser devant un bon film ou de profiter d’un instant calme en famille et loin du boulot. Cela fait un an que les habitants de la rue Cateau Vert, à Flic-en-Flac, ont renoncé à ces petits moments de détente du week-end. Raison : leur quartier est pris d’assaut par des campeurs et des clubbers dès le vendredi soir. 

Où font-ils la fête ? Dans un bungalow qu’un habitant des basses Plaines-Wilhems loue à des particuliers à raison de deux fois par mois. Les campeurs diffusent de la musique à fond la caisse jusqu’à des heures indues durant leur séjour au bungalow. Les habitants disent constater que le propriétaire des lieux semble jouir d’une totale immunité. En effet, malgré les représentations faites auprès des autorités, les pétitions et les appels en tous genres, rien ne semble pouvoir l’arrêter. 

Au grand dam des habitants qui ne le supportent plus. À l’instar d’Alicia, cadre dans le secteur privé. Intervenant lors d’une ’émission d’Eplik ou Ka, elle a raconté que les campeurs débarquent généralement à partir de vendredi soir pour ne repartir qu’en fin de journée le lundi qui suit. La musique bruyante qu’ils diffusent à plein régime durant ces quatre jours de la semaine perturbe la vie des habitants. 

Dans le cas d’Alicia, ce n’est pas tant la musique qui la dérange que « les appareils dont le niveau de la basse a été mal réglé et qui font trembler les vitres ». 

Excédés par cette situation, certains habitants déposent les armes. Ils ont trouvé une parade à leur problème : la fuite. « Ils abandonnent carrément leurs maisons durant ces quatre jours pour aller se réfugier chez des proches qui habitent dans des zones plus calmes », explique-t-elle. Alicia refuse de baisser les bras. Elle a décidé de continuer à se battre pour faire entendre sa voix auprès des autorités. 

Sauf qu’elle finit, au fil du temps, par arriver à la conclusion qu’aujourd’hui, « personne n’arrive à faire respecter la loi ». Son seul réconfort réside dans une lettre officielle que lui a fait parvenir le Chief Executive du conseil de district de Bambous, l’informant que le propriétaire du bungalow sera rappelé à l’ordre et qu’il devra en répondre devant la justice. 

De son côté, la Mauritius Revenue Authority a promis d’intervenir. L’organisme souhaite déterminer si l’argent récolté par le propriétaire est déclaré. 

 

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