Pollution : anguilles et poissons morts dans la rivière Tabac à L’Escalier

Un premier rapport d’analyse est tombé. Il s’agit d’une pollution d’ordre organique.

C’est ce que Le Défi Quotidien a appris de la Pollution Prevention and Control Division du ministère de l’Environnement. Le ministère oriente son enquête vers une compagnie. L’émission d’une « Pollution Notice » n’est pas écartée.

Ce problème ne daterait pas d’hier, selon nos renseignements. Le mois dernier, une équipe de la police de l’Environnement, accompagnée d’officiers de la Pollution Prevention and Control Division, a effectué une visite à la rivière Tabac, La Barque, à L’Escalier. Cela après qu’un pêcheur de l’endroit a signalé un nombre élevé d’anguilles et de poissons morts dans la rivière.

Pendant que le ministère bouclait son enquête, cette semaine un internaute est revenu à la charge. En balade à l’Escalier, il a pris plusieurs clichés montrant des anguilles et des poissons morts, flottant dans la rivière. Des pêcheurs estiment que ce sont des produits chimiques déversés par une compagnie de l’endroit qui en seraient la cause principale.

Alertée, une équipe de la police de l’Environnement a effectué une descente à L’Escalier le mercredi 21 septembre. Des échantillons ont été prélevés dans le cours d’eau à des fins d’analyse.

« Aucune anomalie »

Un premier rapport est tombé. Il indique que la pollution est d’ordre organique. Du coup, le ministère de l’Environnement oriente son enquête vers la compagnie en question.

Sollicité pour une réaction, l’agence communication que représente les intérêts de la compagnie montrée du doigt, nie les allégations. Dans une déclaration au Défi Quotidien, le responsable explique qu’une équipe est descendue sur place mercredi matin pour un premier constat.

À la suite de cette visite, les officiers du ministère de l’Environnement n’auraient décelé aucune anomalie dans le système de cette compagnie. « Les  responsables du cluster agro-industriel de la compagnie à La Baraque se sont rendus à l’embouchure de la rivière Tabac, dès que nous avons été informés de la présence des poissons et anguilles morts à certains endroits. Nous avons constaté de visu des restes de poissons  et d’anguilles dont la mort remontait à plusieurs jours. »

Et de souligner que la compagnie mise en cause a immédiatement procédé à une vérification des systèmes de contrôle et de surveillance dont sont dotées ses opérations. « Aucun incident ou anomalie n’a été relevé qui pourrait éventuellement attribuer ce constat aux activités de notre cluster. Pour rappel, en ligne avec notre philosophie de zéro déchet, nous avons mis en place une stratégie bien établie pour une gestion efficace des effluents du cluster.

Nous avons aussi mis en place un protocole rigoureux  assurant  le  contrôle de la qualité de l’eau en amont et en aval de nos opérations », ajoute le responsable de communication.

Il rappelle qu’un protocole rigoureux assure le contrôle de la qualité de l’eau utilisée dans les divers circuits  industriels et que cette eau est réutilisée dans le circuit aux fins d’irrigation.