Plusieurs membres du Parti travailliste et de l’Entente de l’Espoir ne sont pas sur la même longueur d’onde concernant les négociations en vue d’une alliance.
Malgré l’optimisme affiché par le leader du Mouvement militant mauricien (MMM), Paul Bérenger, quant à la concrétisation d’une alliance entre l’Entente de l’Espoir et le Parti travailliste (PTr), différentes sources au sein du MMM, du Parti mauricien social-démocrate (PMSD) et du PTr sont d’avis que c’est loin d’être fait. Pour reprendre les propos d’un dirigeant du PMSD, « il y a un long chemin à parcourir ».
Au niveau des rouges, on fait comprendre que les exigences de l’Entente de l’Espoir en termes de tickets demeurent « enn gro ros ». Selon un député d’une région urbaine, les dirigeants de l’Entente de l’Espoir demanderaient toujours un partage de 30-30. « Une possibilité inenvisageable. Nous pouvons aller jusqu’à 25 pour l’Entente de l’Espoir », dit-il.
Il y a également un fort courant au sein du PTr qui reproche au MMM de vouloir faire pression sur le parti via la presse. « Certaines informations dans des articles parus récemment sur le déroulement des négociations viennent clairement de dirigeants mauves », affirme un autre dirigeant du PTr.
D’autres membres du PTr déplorent que les discussions entre Navin Ramgoolam, Paul Bérenger et Xavier-Luc Duval portent uniquement sur le partage des tickets et les attributions de postes.
« Cela démontre qu’on n’a retenu aucune leçon du passé et que nous ne sommes pas à l’écoute du peuple », commente un député d’une circonscription urbaine.
« À quand de vraies discussions autour d’un programme afin de prouver à l’électorat que nous sommes à l’écoute de ses préoccupations pour l’avenir et notre volonté de proposer un véritable plan de rupture. Les discussions entre Ramgoolam, Bérenger et Duval sont en train de montrer que le plan de rupture dont ils parlent tout le temps n’est qu’un discours creux », poursuit-il.
Un autre dirigeant des rouges avance cependant qu’une équipe s’est déjà attelée à la préparation d’un programme et qu’il y a convergence avec les membres de l’Entente de l’Espoir.
Les inquiétudes et interrogations sont aussi importantes chez les mauves. L’incertitude qui plane sur l’avenir de Navin Ramgoolam comme éventuel Premier ministre est source de beaucoup de tracasseries.
« C’est inquiétant de savoir que nous ne sommes pas encore fixés sur le primeministership de Navin Ramgoolam. Nous sommes certes d’accord pour qu’il assume la fonction de Premier ministre mais pas pour cinq ans », déclare un membre du bureau politique du MMM. Il devient de plus en plus urgent, selon lui, d’être fixé « car nos mandants nous demandent régulièrement des explications à ce sujet et nous ne savons pas quoi dire. »
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Le MSM se préoccupe des difficultés sur le terrain
Bien que discret sur sa stratégie politique, le Mouvement socialiste militant (MSM) n’est pas pour autant inactif. Le séminaire résidentiel organisé à Belle-Mare ce week-end, en présence des membres du bureau politique, avait pour but d’identifier les différents obstacles rencontrés par les élus sur le terrain. Un sujet de préoccupation qui s’inscrit dans l’approche d’une échéance électorale, souligne-t-on au sein du parti soleil.
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