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Politique : presque la moitié des électeurs seraient indécis

Les invités sur le plateau de l’émission « Au Cœur de l’Info ».

Selon l’observateur politique Faizal Jeerooburkhan, entre 40 % et 50 % des électeurs n’auraient toujours pas fait un choix en marge des prochaines élections. Une frange que le Premier ministre, selon lui, tenterait de convaincre.

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Au vu de l’actualité politique de ces derniers jours, sommes-nous en campagne électorale ? C’est la question débattue le lundi 5 février dans l’émission « Au Cœur de l’Info » animée par Mélanie Duval et Patrick Hilbert. Abdallah Goolamallee, Faizal Jeerooburkhan et Dharam Gokhool étaient présents sur le plateau de Radio Plus.

« Pravind Jugnauth a toujours été en campagne. C’est un Premier ministre hyperactif, qui est sur le terrain presque 24/7. Du coup, du côté du gouvernement, malgré la victoire aux élections de 2019, la situation sur le terrain a toujours été une source d’inquiétude. Et maintenant, la campagne va s’accélérer à l’approche des prochaines élections », explique Dharam Gokhool, ancien ministre et observateur politique. Pour lui, le MSM est en campagne permanente, notamment avec la couverture de la Mauritius Broadcasting Corporation et le soutien des associations socio-culturelles.

Du côté de l’opposition, poursuit Dharam Gokhool, la machine est également en marche. « Il y a eu des tâtonnements au début mais maintenant, l’opposition a pu créer une plateforme et elle gagne en momentum. Il y a aussi une certaine synergie », observe-t-il. 

Pour Faizal Jeerooburkhan, observateur politique, la fréquence des sorties du Premier ministre, ces derniers temps, annonce la couleur et démontre que le pays est en campagne électorale. « À chaque sortie, il étale ses réalisations, son bilan et, surtout, donne des directives à ses hommes pour occuper le terrain. Ce sont des signes clairs que la campagne a démarré », souligne-t-il.

Il ajoute que le Premier ministre donne également l’impression d’être à l’écoute des électeurs et d’ailleurs, il est renseigné par la NIU sur le fait que sa cote de popularité a baissé. Cela peut expliquer le déploiement d’efforts supplémentaires, selon Faizal Jeerooburkhan. Pour ce dernier, l’accueil que reçoit l’opposition sur le terrain ferait aussi peur au Premier ministre. 

De plus, le Premier ministre serait poussé à faire plus d’efforts par rapport au nombre d’indécis au niveau des électeurs, selon lui. « Il doit y avoir entre 40 et 50 % des électeurs qui sont encore indécis. Pour certains, c’est beaucoup trop tôt pour se décider », fait-il comprendre.

Les indications sont claires que les élections ne sont pas très loin. C’est l’avis d’Abdallah Goolamallee, observateur politique, pour qui le pays est actuellement en campagne pré-électorale. Il est d’avis que le travail sur le terrain sera plus dur pour le gouvernement car le « feel good factor » qu’il y avait durant la fin de l’année 2023 a disparu. « L’année a commencé avec des défis », constate-t-il. Néanmoins, selon lui, l’opposition doit encore s’imposer.

Pendant l’émission, Yvan Martial, observateur politique, est intervenu au téléphone. Pour lui, les élections ne devraient pas avoir lieu durant le premier semestre de l’année. Par contre, il fait ressortir que la période idéale pour les élections générales serait en octobre et novembre : « Pravind Jugnauth va vouloir terminer en beauté son mandat. » 

 

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