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Politique énergétique : le projet de turbines à gaz au centre d’un nouvel affrontement

CEB

Le projet de turbines à gaz, initié afin de rehausser la capacité énergétique du pays, se retrouve au cœur d’un véritable affrontement dans les hautes sphères du gouvernement. Plusieurs tractations sont en cours depuis le week-end.

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Deux camps s’affrontent au sein du gouvernement. D’un côté ceux qui sont fermement opposés au projet de turbine à gaz, et de l’autre ceux qui sont en train de faire un dernier forcing pour que le projet soit remis sur le tapis. Les opposants au projet sont majoritairement des rangs du Mouvement Socialiste Militant (MSM), alors que les pro-turbines à gaz sont des proches du Muvman Liberater (ML).

Si, de sources proches du dossier à l’Hôtel du gouvernement, on maintient catégoriquement que le projet est un mort-né (ndlr : c’est ce qu’a d’ailleurs révélé Le Défi Plus samedi dernier), on apprend qu’il y a depuis le week-end, plusieurs coups de force afin de relancer le projet.

Le Central Electricity Board (CEB) veut en effet jouer son va-tout pour que le projet soit remis sur le rail et on souhaite une réponse favorable à cet effet dans les prochains jours. L’objectif du CEB est de lancer le projet avant la fin de cette année en insistant sur son importance pour rehausser considérablement la capacité énergétique du CEB. Une initiative, qui s’annonce cruciale avec l’avènement de projets futurs comme le Metro Express ou encore les Smart Cities.

Volet politique

Le projet de turbines à gaz comprend également un volet purement politique et les proches collaborateurs du ministre des Services publics, Ivan Collendavelloo, en sont pleinement conscients. On est donc en train de faire un forcing de dernière heure. « Ce serait un affront de voir un autre projet initié par le ministère des Services publics essuyer un nouveau refus », fait on ressortir des milieux du ministère d’Ivan Collendavelloo.

Au sein du gouvernement et pas des moindres, on est d’avis qu’on ne peut engager un pays dans un projet de plusieurs milliards de roupies qui soulève bien d’interrogations. « Il y a trop de flous autour de ce projet. Il y a d’abord eu des soupçons de corruption sur une des compagnies qui a pris part à l’exercice d’appel d’offres », explique une source à l’Hôtel du gouvernement. Le député MSM, Bashir Jahangeer, s’était, quant à lui, interrogé sur l’intégrité de l’exercice d’appel d’offres qui favoriserait selon lui deux compagnies. Raison pour laquelle il opte pour l’abandon définitif du projet.

Le Central Procurement Board (CPB), qui aura le dernier mot dans toute cette affaire, devrait prochainement faire part de son ruling. Affaire à suivre.

 

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