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Politique : Duval, Bérenger, Bodha et Bhadain commentent les conclusions de la commission d’enquête sur l’affaire Britam

Xavier-Luc Duval, Paul Bérenger, Nando Bodha et Roshi Bhadain ont commenté, samedi, les conclusions de la commission d’enquête sur l’affaire Britam.

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Xavier-Luc Duval : «Le GM a eu raison de vendre à ce prix-là à ce moment particulier»

xld« Nous sommes tous d’accord sur le fait que les conclusions de l’enquête sont vraiment biaisées et montrent beaucoup de partialité. D’ailleurs, les témoins que la commission d’enquête, elle-même, cités dans son rapport vont totalement à l’encontre de ses conclusions », fait remarquer Xavier-Luc Duval, leader de l’opposition, samedi matin lors de la conférence de presse de la plateforme de l’espoir, qui a eu lieu à l’Hôtel Le Suffren, à Port-Louis.

« Nous condamnons les attaques injustifiées et qui sont sans aucun fondement. D’ailleurs, la preuve qu’il n’y a eu aucune transaction louche est que l’acheteur des actions de Britam Kenya a déboursé 16 shillings kényans par action, alors que le prix coté de l’action à la bourse était de 11 shillings à l’époque. D’autres ont, peu après, acheté des actions de Britam Kenya à 15,85 shillings et aujourd’hui, l’action de Britam Kenya vaut huit shillings, soit la moitié. Si le gouvernement avait attendu pour vendre les actions qu’il détenait au sein de cette compagnie, on n’aurait eu que huit shillings. Rien que sur ce point-là, le gouvernement a eu raison de vendre à ce prix-là à ce moment particulier », avance Xavier-Luc Duval.


Paul Bérenger : «On veut faire croire que Rs 1,9 milliard ont été détournées»

paulLe leader du MMM affirme qu’il s’agit d’un « soi-disant rapport d’une soi-disant commission d’enquête ». Et d’ajouter que « concernant Britam, nous sommes totalement solidaires avec Roshi Bhadain. C’est une fausse commission d’enquête totalement politisée et nous l’avons toujours dit », avance Paul Bérenger.

Pour celui-ci, le rapport contient « plein de faussetés, de spéculations et d’insinuations aussi. Le but de ce soi-disant rapport, c’était de faire croire qu’il y avait une offre de Rs 4,3 milliards, mais qu’on a bazardé cela pour Rs 2,4 milliards. L’objectif est de mettre dans l’esprit des gens que Rs 1,9 milliard ont été détournées ».


Roshi Bhadain : «L’offre de MMI Holdings n’a pas été acceptée par les Finances»

roshiL’ex-ministre des Services financiers et de la bonne gouvernance compte contester le rapport Britam en justice, par judicial review ou par Constitutional redress. Une équipe d’avocats s’est déjà mise à l’œuvre.

« Après quatre ans de travail, ils sont arrivés à la conclusion qu’il faut faire une enquête sur un faux document que le Secrétaire parlementaire du ministère des Finances de l’époque, Vidianand Lutchmeeparsad, a ramené du Kenya. Pravind Jugnauth voulait montrer qu’il y a corruption et détournement, mais quatre ans plus tard, personne n’a pu le démontrer », affirme Roshi Bhadain.

« Le fait retenu par la commission est qu’il n’y a aucun document montrant que les Kényans ont fait une offre d’achat à Rs 4,3 milliards, car il n’y a pas eu d’offre à ce prix-là de leur part. Quant à la proposition de MMI Holdings à ce prix-là, c’est le ministère des Finances qui ne l’a pas acceptée », explique-t-il.


Nando Bodha : «Il fallait entendre la partie kényane»

nandoPour Nando Bodha, aucun doute. « Il y a clairement eu une motivation politique derrière ce rapport. » Il déplore que la partie kényane n’ait pas été entendue avant la rédaction de ce rapport.

L’ancien ministre des Affaires étrangères, membre du conseil des ministres à l’époque de la vente des actions, est revenu sur les critiques faites par la commission d’enquête sur les amendements apportés à l’Insurance Bill en 2015. Pour la commission, ces amendements sont la source de tout le problème.

Or, Nando Bodha conteste cela. « L’objectif de ce texte de loi était de permettre aux victimes de Super Cash Back Gold d’avoir la priorité afin qu’elles puissent être remboursées. C’était la décision du gouvernement. Aucun texte de loi ne peut aller au Parlement sans passer par le conseil des ministres et sans être mis à l’agenda du Parlement. Dire le contraire est insulter la mémoire de sir Anerood Jugnauth, qui était Premier ministre à l’époque. Puis, au moins quatre ministres, dont l’Attorney General, mais aussi Maneesh Gobin et Ivan Collendavelloo, avaient pris la parole pour défendre le texte de loi. L’opposition avait demandé une ‘division of vote’ au moment du vote de la loi et on peut voir que toute la majorité a voté en faveur, y compris Pravind Jugnauth ».

 

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