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Politique : année électorale très chaude en perspective

Ajay Gunness, Bobby Hurreeram, Mahmad Khodabaccus et Patrick Assirvaden. Ajay Gunness, Bobby Hurreeram, Mahmad Khodabaccus et Patrick Assirvaden.

Le gouvernement entre dans la dernière année de son mandat. Que ce soit du côté de l’alliance Lepep ou de l’opposition, on affûte ses armes en attendant la bataille électorale.

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Le 11 décembre 2014, les urnes donnent leur verdict. L’alliance Lepep, composée du Mouvement socialiste militant (MSM), du Parti mauricien social-démocrate (PMSD) et du Muvman Liberater, est la grande gagnante avec 47 candidats élus, contre 13 pour l’Alliance Parti travailliste (PTr)-Mouvement militant mauricien (MMM). Avec le Best Loser System, l’équipe gouvernementale se retrouve avec 51 parlementaires plus l’Attorney General, Ravi Yerrigadoo, contre 18 élus pour l’opposition.

Quatre ans plus tard, le gouvernement entre dans sa dernière année de mandat dans un contexte hautement politique. Le temps qu’il lui reste s’annonce particulièrement chaud avec une opposition qui s’active déjà pour conquérir l’Hôtel du gouvernement.

« L’an prochain sera une année bouillante. Le verdict du Privy Council par rapport à Pravind Jugnauth dans le cadre de l’affaire MedPoint sera le déclic. Cela accélérera les choses. Il ne faut pas oublier les procès contre Navin Ramgoolam en Cour suprême », souligne Ajay Gunness, secrétaire-général du MMM.

Consolider les équipes 

Chez les mauves, la liste des candidats aux élections générales est en préparation. Certains travaillent déjà dans leur circonscription, selon Ajay Gunness : « On s’active partout, y compris sur les réseaux sociaux où notre présence sera plus grande. »

Au PMSD, autrefois partenaire du MSM et du Muvman Liberater au gouvernement jusqu’au 19 décembre 2016, on commence à consolider ses équipes dans toutes les circonscriptions, y compris à Rodrigues. « L’année prochaine sera très chaude. Plus qu’en 2014 où l’alliance Lepep était l’underdog. Il n’y avait plus cette ferveur », affirme Mahmad Khodabaccus, secrétaire général du PMSD.

Au PTr, on affûte aussi ses armes. « Nous intensifions notre campagne. Toutes nos branches montent en activité. Nous accélérons les choses. Nous présenterons un programme de rupture, avec de nouveaux engagements et de nouvelles têtes », annonce Patrick Assirvaden, secrétaire général du parti. Les rouges comptent aligner 50 % de jeunes et nouveaux sur sa liste des candidats, mais aussi et surtout faire passer le message que les erreurs qui ont mené au résultat catastrophique de 2014 ne se répéteront pas.

« Nous souhaitons une lutte à quatre où tout le monde saura quel poids réel chaque parti politique représente », explique Patrick Assirvaden.

Au gouvernement, on ne se laissera pas conter. Les comités régionaux ont reçu l’ordre de descendre davantage sur le terrain. C’est aussi valable pour les députés et ministres qui doivent, sur ordre de la direction, occuper le terrain. « L’an prochain, les gens verront le résultat de nos efforts. Le taux de croissance est en hausse et le chômage en baisse. Le pays est un vaste chantier. Pour nous, le travail continue », indique Bobby Hureerram, Government Chief Whip. Le MSM et son partenaire, le ML, devront « lutter contre une campagne de désinformation et cela implique que nous devrons mieux expliquer à la population ce que nous faisons ».

Pour l’heure, les quatre grandes formations politiques avancent en rangs séparés vers les élections générales. Aucune indication ne permet d’établir qu’il y aura une alliance. « Chaque parti garde toutes ses options ouvertes. Tant qu’on ne voit pas plus clair au niveau du Privy Council et des affaires de Navin Ramgoolam, nul ne souhaite contracter d’alliance », explique un faiseur d’alliances.

 

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