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Political Financing Bill : la décision du gouvernement diversement commentée

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La décision du gouvernement de ne pas retenir sa proposition initiale à l’effet que l’État finance la campagne électorale des formations politiques est un des changements majeurs du Political Financing Bill. Sauf que cette décision est diversement accueillie.

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La loi sur le financement des partis politiques qui est à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale est diversement accueillie par les membres de la classe politique. Les recoupements d’informations entrepris par Le Défi Quotidien le dimanche 30 juin 2019 auprès des principales formations politiques laissent comprendre qu’il y a, à ce jour, uniquement le Mouvement patriotique (MP) qui est entièrement en faveur du Political Financing Bill.

Joint au téléphone, le président du MP, Alan Ganoo, a déclaré : « Nous sommes entièrement d’accord pour une loi qui aura pour but de réglementer les activités financières des partis politiques. Il est temps pour Maurice de rejoindre les autres pays qui ont déjà mis en place un cadre légal sur le financement des partis politiques. » Pour l’élu de la circonscription no 14 (Savanne/Rivière-Noire), l’introduction de ce projet de loi à l’Assemblée nationale est un grand pas en termes de démocratie. « Lorsqu’il n’y a aucun contrôle sur le financement des partis politiques, cela peut devenir une source de corruption », a-t-il fait ressortir.

Il se réjouit aussi de la décision du gouvernement d’exclure le financement des partis politiques par l’État. « Le gouvernement a changé sa position sur ce sujet. C’est une bonne chose. Le MP avait dès le départ fait savoir que l’argent des contribuables ne pouvait être utilisé pour financer la campagne électorale des formations politiques », ajoute-t-il.

Amendement constitutionnel

Ce dernier souligne aussi que le Political Financing Bill peut être adopté avec une simple majorité. En revanche, dit-il, le projet de loi comprend un amendement constitutionnel qui aura pour but d’offrir davantage de pouvoir au commissaire électoral afin de lui permettre de prendre des sanctions contre les formations politiques qui ne respectent pas la loi.

Du côté du Mouvement militant mauricien (MMM), si on souligne qu’on a toujours été en faveur d’une loi visant à réglementer les activités financières des partis politiques, la formule qui a été proposée par le gouvernement semble toutefois être un gros point de discorde. « Le gouvernement est revenu sur sa décision concernant le financement par l’État, ce qui est une mauvaise chose », explique un membre du bureau politique.

Selon lui, les mauves se pencheront sur le projet de loi en détail ce lundi à leur réunion hebdomadaire. Ce dirigeant du MMM ajoute que le financement des partis politiques par l’État est une pratique désormais courante dans plusieurs démocraties. « Le projet de loi encourage donc le financement par le privé. C’est une mesure qui va encore plus handicaper les petites formations politiques », déplore cet élu du MMM.

Le Parti travailliste et le Parti mauricien social-démocrate (PMSD) n’ont pas encore communiqué leurs positions sur le projet de loi. Shakeel Mohamed a déclaré dimanche ne pas avoir encore eu le temps de prendre connaissance du projet de loi. « Nous nous concerterons ce lundi lors de notre comité parlementaire », a-t-il lancé. Même son de cloche au PMSD. Patrice Armance nous a dit que la question sera abordée ce lundi en présence des parlementaires bleus.

 

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